Thomas Prior aime les paysages ordonnés, à condition qu’ils contiennent quand même une part importante de chaos. C’est simple, ce photographe américain de 31 ans capture le sensationnel. Si vous êtes sujets au vertige, se pencher sur ses photos pourrait provoquer chez vous un certain malaise.
Ses photos restent, pour la plupart, proches du photo-journalisme. Mais Thomas Prior n’a pas un domaine de prédilection. Il regarde ce qui est autour de lui et attend simplement que quelque chose d’extraordinaire se passe. Pendant 10 ans, il a été formé par Luis Sanchis, en tant qu’assistant photographe de mode, qui lui a fait découvrir et apprécier les voyages et les moments off du métier. Les yeux attentifs et grands ouverts, il alimente son blog régulièrement avec des photos de paysages ou d’anonymes, reconnaissables à leur simplicité, leur couleur et leur lumière. Il réunit confrontation des lignes et contemplation, ordre et déséquilibre, réel et incroyable.
Le cliché existant par lui même, voilà ce qui pourrait définir la ligne directrice de son travail.
Selon lui, ses meilleurs photos sont habituellement prises dans les premiers moments d’un projet. Il préfère alors laisser une large distance entre lui et les sujets qu’il photographie sans s’attarder, ni faire de théories. La plupart des personnes photographiées sont montrées en relation avec l’adrénaline produite par l’activité ou le contexte du cliché. Ce sont des coureurs dans le désert de sel, des plongeurs, des baigneurs victimes d’une tempête de sable…