La Tour de David, cet édifice de béton et d’acier de 195 mètres de haut (45 étages) et dont la construction a cessée en 1994, a été envahie et occupée illégalement jusqu’en 2014 par près de 2000 familles Vénézuéliennes en plein centre de Caracas. Ce lieu mort-né, à la très mauvaise réputation pour son insécurité, a pourtant trouvé son âme dans les vie des milliers de personnes qui l’ont appelé « maison ». C’est ce point de vue qu’Alejandro Cegarra, photographe de 24 ans alors, a voulu saisir et montrer au monde à travers son projet « The Other Side Of The Tower ».
Selon Cegarra « la Tour de David est devenue le symbole de Caracas », un mélange d’espoir et d’échec, un endroit paradoxal réputé pour abriter les criminels les plus dangereux alors que des familles entières y sont justement attirées pour le sentiment de sécurité que procure la structure. En entrant dans ce lieu, Alejandro Cegarra espère rétablir la vérité et cherche à photographier ceux qui ne peuvent pas s’exprimer pour eux même, ceux que personnes « ne veut voir ni entendre ».
Si le shooting s’est avéré tendu durant le premier mois, du fait de la méfiance des habitants à l’encontre des outsiders, Alejandro a su gagner la confiance des familles qui lui ont ouvert leur porte afin qu’il puisse nous délivrer ces clichés de ce lieu hors des lois et du temps.
« The Other Side Of The Tower » a valu à Aljandro de nombreuses récompenses dont le prix 2014 Oskar Barnack délivré par Leica. En juin 2014, le gouvernement a entamé la relocalisation des familles occupant la tour, processus qu’Alejandro a suivi en photographiant la nouvelle vie des habitants de la Tour de David dans une série intitulée « Moving The Tower Of David.
L’ensemble du travail d’Alejandro Cegarra se trouve sur son site.