Depuis une année le duo Sociopark est né. Le groupe est composé par Artaud et DRH, deux personnalités issues du collectif toulousain DIRT IN THE WIND qui rassemble des artistes de création sonore et de création cinématographique. Un univers sombre et sans pareil qui s’inscrit dans une critique moderne d’une société inquiétante.
Chasse aux fantômes
Sociopark raconte le monde au travers de projets sonores à l’identité marquée. Après les sorties de plusieurs titres dont Sous-Jasmin ou It Was All A Dream, le duo inscrit davantage sa pâte singulière en dévoilant ce nouveau titre issu de leur futur album 7 Montagnes
C’est un fantôme qui erre dans une maison esseulée, désabusé par le vide de la monotonie. Une métaphore, celle de la dépression, posée en parallèle avec la fonte d’un glacier, voué à une disparition imminente sous les eaux. Une noyade émotionnelle encore taboue parfois, que Sociopark décrit visuellement et vocalement dans leur clip réussi. À l’image des sept titres de leur album, Iceberg raconte le climat d’urgence et les émotions brutes qui découlent de ce monde qui peut nous effrayer tant les problématiques globales et humaines sont nombreuses. Une jeunesse sans promesse, face aux changements rapides actuels.
Pour le traduire, c’est ARTAUD, figure féminine du groupe qui se cache sous le grand drap blanc. Ecrivaine et musicienne depuis plus de dix ans, elle donne voix à ses textes épris de justice avec émotion et originalité. Anciennement pianiste pour “La Théorie des Cordes”, elle s’exprime maintenant dans un style beaucoup plus hip-hop expérimental et s’empresse de dévoiler ses doutes sur aujourd’hui et demain. Également cinéaste, la jeune femme transmet avec violence et poésie ses peurs et ses revendications à travers l’image pour offrir un travail impactant et remarquable.
À ses côtés, l’homme qui vient redonner le gout de la vie à ce fantôme se présente sous le nom DRH. Dans le clip, il ose prendre la main du fantôme suicidaire et s’efforce patiemment de se frayer un chemin jusqu’au sourire de la jeune femme. Dans la vie, la métaphore est similaire. Le compositeur multi-instrumentiste exprime ses sensations et incompréhensions du comportement humain par le biais de sonorités traduisant inquiétude et revendications. Ingénieur du son, il se charge de l’enregistrement de leurs titres et y injecte tensions électriques, ondes acoustiques et instruments insolites afin de mettre du son sur ses pensées conscientes.
Sociopark promet un univers à part entière, et traduit le sentiment d’une génération désabusée par les problèmes sociétaux et individuels, mais encore combative et prête à changer les choses. Une sensibilité forte et une image soignée qui donnent envie de les découvrir chaque foi un peu plus.