Andrea Torres, photographe, aime faire transparaître un monde irréel dans ses clichés. Non pas par les lieux mais bien par la construction de ses photos, les éléments et les couleurs qu’elle y rajoute.
Une série qu’elle a réalisée, « Moon », représente des femmes qui posent de dos. Toute l’attention de l’observateur se pose donc sur les rares objets disposés dans le décor, qui représentent des symboles liés aux modèles. Des verres de lait, pour comparer à la peau diaphane d’une femme rousse. Ou bien des tasses de café aux couleurs de cheveux d’une autre. En tout cas, ce sont les seuls éléments qui donnent une identité au modèle. On ne voit jamais leur visage.
La notion « d’inconnu » est très présente dans une partie du travail d’Andréa Torres. Elle a également créé une série de photographies qui s’appelle « The unknown », soit « l’inconnu » donc, qui représente également des femmes. Mais celles-ci ont le visage caché par un coup de pinceau. Dans la série « Onirics » également, les femmes sont de dos avec des symboles.
En parlant d’onirisme, c’est également une notion qui est au centre du travail d’Andrea Torres.Elle aime mettre ses sujets dans des lieux utopiques, dans des positions et des couleurs qu’on peut apparenter au rêve. Les couleurs pastels, les positions absurdes, on a l’impression de regarder des situations qu’on peut rêver. Le fait qu’on ne voit pas beaucoup leurs visages et que les femmes soient placées dans des décors délabrés ou naturels peut nous renvoyer directement dans des mondes fantaisistes.