Les personnages créés par l’artiste-muraliste Mono Sourcil sont tout aussi curieux que le laisserait croire son pseudonyme. En effet, tous ont souvent en commun l’unicité de leurs sourcils.
Dans les créations de Mono Sourcil, on retrouve des personnages dont le regard béant contraste avec la vivacité des teintes des couleurs choisies, comme s’ils s’étaient trouvés, malgré eux, dans cet univers onirique qui tend vers le psychédélisme.
Ces personnages cohabitent harmonieusement avec, tantôt des motifs architecturaux, tantôt des cyclopes et d’autres créatures perchées entre le réalisme et l’imaginaire. Que ce soit sur des autocollants ou des murs, bien en évidence ou dans les ruelles, vous trouverez les personnages de cette artiste éparpillés dans plusieurs endroits de Montréal.
Le début du parcours de Maxilie Martel, dite Mono Sourcil, ne semblait en rien annoncer une carrière artistique. En effet, bien qu’elle se soit toujours intéressée à l’illustration, c’est d’abord dans le domaine des sciences de la santé qu’elle entreprend des études, pour rapidement se rendre compte qu’elle était destinée à un tout autre chemin. Ainsi, elle débute des études en arts visuels au Cégep, domaine qu’elle poursuivit à l’UQAM. Elle consacre ensuite trois années au street art.
« Le street art est venu à moi un peu comme une sorte de libération artistique où je pouvais travailler d’avantage l’illustration de façon intuitive sans devoir me poser plein de questions politiques associées aux Beaux-Arts, confie-t-elle. C’est en quelque sorte mon échappatoire où je me laisse aller en grand format. Cela me permet de m’afficher publiquement sans avoir à passer par les institutions. »
Un art qui se décline partout, et sur plusieurs supports
Bien que l’art de rue semble porter une place particulière dans les œuvres de Mono Sourcil, elle est loin de se limiter à ce médium afin d’exprimer sa créativité.
En effet, l’artiste peint sur différents supports, en plus de réaliser des performances et de la sculpture. Après 3 années en dehors des établissements universitaires, elle y entre de nouveau cette année mais cette fois ci à Concordia, où elle complète actuellement une maîtrise en sculpture.
Bien qu’elle comptabilise déjà de nombreuses participations au sein de plusieurs festivals lui assurant une certaine reconnaissance autant dans le milieu du graff (Underpressure, Mural, Amalgam…), qu’en art contemporain (performances au Festival d’art érotique, notamment), la carrière artistique de Maxilie Martel ne fait que débuter.
C’est avec enthousiasme qu’elle appréhende sa contribution confirmée pour l’édition 2017 du Festival Mural qui se tiendra en juin prochain. Elle prévoit également « mettre les bouchées doubles » l’été prochain dans l’espoir de peindre encore plus de murales, et à plus grande échelle.
Pour le moment, c’est surtout vers la sculpture que l’énergie créatrice de Mono Sourcil se dirige. On a bien hâte de voir ce que l’avenir réserve à cette artiste dont le potentiel n’est plus à prouver!
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