La canicule bat son plein. Tu tentes de t’éventer avec ton micro-débardeur sans trop y croire, mais il n’y a pas d’air, juste les pulsations de ton cœur qui s’affole alors que tu regardes passer quelques touristes quasi-dénudées depuis ton balcon. D’un geste un peu las, tu allumes la radio et c’est ce bon vieux refrain qui résonne. Irrésistible, il s’incruste dans ton cortex et ne fait qu’un avec tes tympans échaudés.
Perez, avec Le Dernier tube de l’été, à quelques jours de l’automne, déclare la rentrée musicale ouverte. Un titre de club sombre, lancinant, qui imite à merveille les mouvements hypnotiques d’une ultime transe sur la piste de danse : à la barre, le chant scandé de l’ex-voix (de velours) lead d’Adam Kesher dont les paroles se logent tout contre nos rêves un peu bancals d’ailleurs.
Un morceau brillant, à la sensualité brutale presque agaçante, dont seul l’interprète du tubesque Le prince noir a le secret. Comme un Dry Martini dégusté à l’ombre d’un néon aveuglant.
Sortie EP : 20 octobre 2017 (Etoile Distante Records)
Image@Camille Vivier