Dans OMEGA II, le nouveau court-métrage et single de Sébastien Guérive, la musique est au service d’un travail de précision sur l’image. À moins que ça ne soit l’inverse ?
Plus qu’un musicien, un ingénieur du son
Sébastien Guérive réalise un travail d’orfèvre pour ses morceaux. Est-ce la marque d’une déformation professionnelle ? D’abord joueur de violoncelle, il faut croire qu’il a gardé en lui la nécessité d’une précision parfaite. La MAO lui donne encore plus l’occasion de plonger dans les détails de la musique. Ses morceaux sont aussi mélodieux que texturés. Mais pour lui, être musicien ça ne s’arrête pas là. Il porte une attention toute particulière au visuel, à la vidéo. Plus qu’un artiste musical, Sébastien Guérive est l’auteur d’œuvres audio-visuelles.
Musique et vidéo : OMEGA II
Pour comprendre, il faut voir et écouter. Rien de plus parlant que de se plonger directement dans l’une des œuvres de Sébastien Guérive. Sorti aujourd’hui, le single OMEGA II est accompagné d’une vidéo expérimentale réalisée par Thomas Blanchard. Ce n’est pas la première fois que le vidéaste français se démarque avec son travail approfondi sur l’image. Là encore, on est subjugué par sa créativité !
Entièrement filmée en noir et banc, cette vidéo a une qualité visuelle scotchante. La musique de Sébastien Guérive sublime les premiers pas d’une danseuse qui sort de son cocon avant d’évoluer devant un fond noir duquel elle se démarque par sa luminosité.
Du plus infime détail des nervures d’une feuille à des vues panoramiques sur des paysages marins ou terrestres, le court métrage d’OMEGA II englobe le vivant dans sa totalité. Plus on avance, plus la musique s’emballe et plus les images s’enchaînent avant de ralentir et de s’arrêter définitivement sur un fond noir. Le but d’OMEGA II ? Montrer le cycle de la vie de la mort. La vie humaine, végétale et même minérale, rien n’est laissé de côté et tout est lié dans le travail audio-visuel de ce single.
En attendant l’album OMEGA POINT
L’assimilation entre une femme et un papillon est lourde de sens. Leurs mouvements se ressemblent étrangement et l’une comme l’autre finissent par s’éteindre d’un commun accord. Le travail de Sébastien Guérive associe la musique à la vidéo et il semble que son esthétisme vise à lier l’humain au reste du vivant. Tout fini par se confondre entre humain et végétal, nous invitant à réfléchir à la place minime qu’occupe l’homme dans le cycle de la vie.
Le court métrage OMEGA II est un amuse-bouche qui nous met en appétit pour l’album OMEGA POINT à paraître. Le mystère plane encore autour de sa sortie.