Originaire de New-York, le photographe et plasticien Israël Hurtado, né en 1992 et connu sous le pseudonyme Mr. iozo, tire son inspiration des années 70 à nos jours, dans un vaste champ artistique allant des visions science-fictionnelles de Ridley Scott et Denis Villeneuve (Blade Runner // Blade Runner 2049) aux mélodies R’n’B de Franck Ocean ou The Weeknd (et son fameux album Kiss Land). En cinéphile avéré, il révèle également une certaine géométrie du corps, très froide et millimétrée, rappelant Eyes Wide Shut de Kubrick et un sens profond de la sensualité (voir de la sexualité) avec ce soupçon de macabre et de malaise hérité du cultissime Suspiria du réalisateur italien Dario Argento. Une plongée cinématographique kaléidoscopique, à la fois intense et enivrante.
Il y a quelque chose de très organique dans les clichés de Mr. iozo, même s’il conjugue ses idées visuelles à une pléthore d’artifices, ce qui lui permet d’aboutir à un rendu purement sensoriel. Dans un éclairage hanté, inspiré du néo-noir à la David Lynch période Lost Highway, il développe une scénographie luxuriante où les corps de ses modèles sont d’une étrange beauté, à la lisière du rêve et de l’avenir. Elles sont à la fois désirables et désirées mais installent une sensation d’inconfort, avec l’entrelacement de leurs silhouettes dans ce décor imbibé de pulsions. Ses travaux ont été publiés au sein de revues à la pointe des arts plastiques, comme NAKID, I-D, Paper Magazine, Dazed, C-41 Magazine, etc. Il était temps de lui accorder quelques lignes en français.
Vous pouvez retrouvez l’actualité et tous le travail de mr. iozo sur son site officiel : https://www.enigmaticphotography.com/