Diplômé de l’École des Gobelins, Kenjy Bourgeois est vidéaste. Il nous offre cette année un court-métrage tout en nuances, Monochromes.
L’artiste sait y faire: dompteur de la pénombre, il nous la rend aussi confortable que lumineuse.
Le panorama est singulier, angoissant, mais Kenjy semble avoir un don pour les douces obscurités. Des vibrations crépitent sous nos yeux tandis que des pierres parfaitement taillées progressent dans les airs, en lévitation au rythme du son.
Les différents états de la matière se succèdent, de la plus voluptueuse à la plus rugueuse et ce grâce à la magie du stop-motion.
Trois minutes quarante-trois secondes: c’est le temps qu’il a suffit à Kenjy pour nous entraîner dans cette forêt impénétrable, obéissant à chaque note de la bande-originale composée par Tom Bisley, surdoué des textures sonores sombres et sensuelles (l’excellent Will it last, à découvrir ici).
Soulages va être ravi. Une extension du domaine du rêve, assurément.