Avoir l’avoir pas mal teasé via Kitsune, Manast LL’ a sorti vendredi dernier son nouveau projet Forty Two Stories. Un EP de cinq morceaux (et non 42) avec dès la première écoute deux points qui en ressortent : l’autotune, les sonoritées raeggaeton / dance hall de la voix.
Une première chose est sure, l’EP a une vraie ligne directrice. L’environnement est identique de A à Z, ce qui nous embarque dans l’univers de l’artiste. Comme expliqué un peu plus haut, le français semble avoir misé sur un traitement spécial de sa voix.
Et c’est justement cette spécificité qui va surement créer un clivage : pour ou contre l’autotune ?
C’est la question existentielle depuis les débuts de T-Pain, la question qui chagrine un peu et qui a déjà cassé bons nombres d’amitiés…
Sauf que l’artiste le défend très bien puisqu’il nous explique que cette utilisation a pour but de faire de sa propre voix un réel instrument. L’idée est de faire fusionner les productions et la voix pour obtenir des sons homogènes. Un process qu’il a adopté ces dernières années après avoir switché de l’enregistrement maison (on se rappelle de ses tracks plus rappées et sans autotune dans les années 2012) au studio avec des potes ingés son.
Le pari est réussi, puisque qu’on aime ou non l’autotune, le tout est très cohérent !
Et du coup comment expliquer ce changement entre 2012 et le rap pur et dur aussi bien en français qu’en anglais et Forty Two Stories plein de chant et de voix tunée ?
Le emcee français déclare que c’est suite à des rencontres, des collaborations avec d’autres artistes comme Jeune Faune. Et c’est surtout du au feeling. D’où ces petites sonoritées caraïbéennes dans la voix aussi. Le flow du moment, le mood du présent.
Le français signe donc un beau projet anglophone dont nos collègues vont aussi probablement parler. En tout cas on le lui souhaite pour le travail effectué.
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