Encore une journée à procrastiner, j’avais pourtant des choses à faire, comme écrire un mémoire où détartrer la cafetière, mais me voilà, en récidive, à traîner sur tumblr, scrollant sans relâche. Trois post plus bas, c’est la pépite, la plus grosse huître de tout le bassin d’Arcachon, la claque permettant de justifier toutes mes matinées de vadrouillages tumbluresques. Zappe le Raoul Hausmann ou Richard Hamilton, quand je parlerais de collage, dorénavant je me référerais aux travaux de Louis Reith.
Je ne cesserais jamais de le clamer, print is back, le papier a encore une aura les gars ( et j’écris pour un webzine, c’est dire l’aspect paradoxale de ma pensée) ! Et ce Louis Reith, artiste en question qui vit et travaille à Amsterdam, je le pense plutôt en raccord avec ces propos. Le papier et le support photo sont ici subtilement maniés, collés, soustraits et recomposés. Le jeu s ‘effectue alors entre les lignes architecturales, végétales et les ajouts ou vides laissés par l’artiste. En dé saturant au possible il met l’accent sur ces lignes premières, ce concentrant sur le squelette graphique de l’image, ce faisant, l’alchimie arrive à naître entre la photographie d’origine et les courbes et lignes imposées par la suite.
Le grain « ancien » des photographies et les lignes récemment inscrites rendent ces images hors du temps, anachroniquement nouvelles. La matière papier comme support sensible, réceptacle intemporel, c’est en ça que les œuvres de Louis Reith constituent à titre subjectif, de vraies pépites
1 commentaire
Chris
J’aime beaucoup la deuxième, il y a quelque chose à la fois de très actuel et de très rétro dans le traitement de l’image et dans sa composition.