Cette jeune artiste, qui vit et travaille à Montréal, détourne sa démarche de tout graphisme numérique, préférant manier un médium dont l’utilisation est devenue aujourd’hui presque insolente, la peinture.
Avant d’entamer ses grandes séries, Alexandra Levasseur a d’abord étudié les Arts Graphiques à l’Université du Costa Rica puis à L’EINA de Barcelone. Son Arrivée au Québec en 2011 va profondément influencer sa manière de peindre et le positionnement ses sujets, en effet elle illustre dans ses œuvres cette paresse et cet état d’hibernation qui caractérise les longs mois froids et sombres d’hivers dans ces régions du Nord.
Dans ses toiles se fondent et se révèlent des muses mélancoliques à la beauté juvénile. Mais il réside en chacune une animalité latente, comme un fauve rendu docile par cette léthargie, en proie aux saisons elles retrouvent leurs caractéristiques primaires.
Inspirée par les arts décoratifs, on peut d’ailleurs discerner des poses et des « quasi » ornementation à la Gutav Klimt. Les habitats sont ici des cocons, des nids modelés de tapisseries bariolées, de couvertures et autres étoffes dans lesquels les protagonistes se calfeutrent en attendant le printemps.
De la rigueur de l’hiver, Alexandra Levasseur en sort de l’émotif à l’état brut, un état profond presque inconscient, une mélancolie lunaire.