Arthur Binois, plus connu sous le nom d’Hortense dans le monde de l’illustration, a 24 ans. En 2011, il intègre l’école Boulle, en MANAA puis en BTS design produit, dont il sort diplômé en 2014. Pendant ces quatre années, il fait, entre autre, un stage au sein du studio GG/SV où on lui confie, toujours entre autre, la tâche de dessiner un plan de Paris pour l’Hotel Ibis de Bercy. Et en regardant ses dessins, on comprend bien vite que ça doit être chose facile pour lui.
Lorsqu’on parcourt le tumblr du dessinateur, What Arthur Binois Do, on se dit déjà qu’on devrait se poser la question plus souvent. Et puis on découvre son évolution au fil des traits, des couleurs qui se transforment, et d’un style qui s’affirme.
Sinueux, dense, parfois proche de la cartographie, dont un des éléments notable est la précision, l’univers d’Hortense, nom qu’il décide d’emprunter pour sa carrière d’illustrateur en 2013, est fort d’une richesse iconographique qui nous pousse à prendre le temps d’inspecter chaque recoin de ses créations.
Un de ses premiers émois avec le dessin il le vit avec Sardine de l’Espace, une bande dessinée pour enfants (mais pas que), dans laquelle on reconnait le trait du talentueux Joann Sfàr. Des images qui font écho à son style actuel. Son style graphique est tout aussi inspiré par la bande dessinée que par les images d’internet, comme en témoigne ses inspirations dans lesquelles on retrouve du beau, du très beau. En vrac : Mike Mignola, Toshio Saeki, Moebius, Tardi, Ken Price, Miyazaki, les peintures du Moyen-Âge comme Giotto et les icônes Byzantine.
Hortense trouve son style petit à petit, son caractère. On commence à l’identifier avec, par exemple, le placement de ses cases, dans lesquelles il enferme de façon quasi systématique chacun de ses mots. Ce système apporte un rythme saccadé, qu’il rapproche de celui du rap, qui l’inspire pas mal. Il y a aussi sa palette de couleurs, l’enchevêtrement de ses perspectives ou encore sa ligne claire qui apparait tantôt délicate tantôt épaisse.
Depuis 2014, Hortense s’est acoquiné avec la Dynamiterie, une association qui organise des fêtes le soir ou l’après-midi sur Paris et ses environs, le tout dans une ambiance très cool. Il y officie en tant qu’illustrateur et graphiste et s’occupe donc d’à peu près tout l’aspect graphique (bannière pour les événements, pochettes de vinyle pour le label, affiches, plan, logo du label…). On attend chaque nouvel évènement avec impatience, pour l’atmosphère qui s’en dégage, mais surtout, on le confesse, parce que chaque soirée donne lieu à un nouveau visuel de la part de l’illustrateur. Une véritable plongée au sein de l’univers prolifique d’Hortense: ville, jungle luxuriante, où la végétation reprend volontier ses droits, ou encore mélange de fonds marins sous LSD et d’organes humains pareils à des coraux.
La Dynamiterie n’est pas la seule à avoir su déceler les talents du dessinateur. Dans la liste des chanceux on retrouve Le Péripate à Paris, ou encore Retry et Plein Sud à Bruxelles, dans la même veine que la Dynamicale. Il a aussi réalisé des visuels pour des pochettes d’albums ou l’identité visuelle de collectifs.
On ne vous dit pas tout, mais gardez bien à l’oeil ce petit prodige du dessin, de belles choses vont arriver !
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Pour en voir bien plus sur l’univers d’Hortense :
1 commentaire
Bismuth
Super artiste ! ;)