Léa Augereau se prédestinait à la haute couture, mais c’est grâce à la peinture qu’elle trouve véritablement sa voie, toujours empreinte d’une esthétique mode et moderne.
En 2016, Lea Augereau retravaille son book mode. Un peu au hasard, elle saisit ses pinceaux et transforme un travail photo en véritable œuvre d’art. Depuis ce premier coup de foudre, la jeune française est devenue peintre à plein temps, usant de son talent pour créer des œuvres porteuses de messages sociaux forts et de poésie légère.
De la mode à la peinture
La remise en question
Passionné de couture et de haute couture, la native de La Rochelle emménage à Paris pour rejoindre un atelier de modélisme. Pendant trois ans, elle met en pratique sa créativité débordante au service de la mode. Pourtant, elle se sent frustrée par cet univers toujours guindé et recherche un espace plus libre où développer son imaginaire personnel. Elle prend alors le temps de souffler et de mettre à jours son book, ensemble d’œuvres reflétant son esprit artistique.
Coup du destin ou hasard heureux, elle se trouve en possession d’un jeu de peintures. Elle reprend alors des photographies de sa collection éponyme, elle les pose sur des toiles. La série “Jamie” naît de ce coup de foudre, qu’elle poste immédiatement sur ses réseaux sociaux, réflexe générationnel.
Léa Augereau, la jeune première
Fidèle à son premier amour, la peintre transpose ses œuvres sur des formats tissages. Et son esthétique aux airs de fauvisme lui attire très vite les faveurs du monde de la mode en retour. Les partenariats fusent, on la retrouve alors aux murs des lancements de collections du chausseur ultra-populaire JONAK, sur les murs des salons d’essayages privés du Bon Marché, le plus huppé des grands magasins parisiens, ou de la dernière boutique Louboutin.
Il faut dire que sa patte est profondément empreinte de l’esthétique que s’est construite ce marché pendant des décennies. Le jeu des couleurs et des matières ne manque pas de rappeler les imprimés vifs des tissus les plus chatoyants. La mode a d’ailleurs toujours entretenu un lien étroit avec les arts visuels, et quand le confinement a mis en pause tous projets de photo-shoot, les marques ont été obligées de revenir aux illustrations des premiers catalogues. Le géant de la vente en ligne Sarenza fait donc naturellement appel à Léa Augereau pour la présentation de sa collection de l’hiver 2020-2021.
Sous son pinceau, les idéaux de toute une génération
Dans son univers coloré, Léa Augereau donne vie à un univers définitivement marqué d’une certaine revendication sociale. Comme Dominic Chambers, elle fait de ses œuvres l’espace d’une utopie, d’une vie plus douce pour tous. La figure récurrente de ses peintures est celle de femmes, avec l’attention toujours à une forme de représentation. La mixité s’y exprime aussi avec l’authenticité du quotidien et les notions de genres sont abordées frontalement. Dans le monde pictural de Léa Augereau, l’égalité de fait est une donnée : plus une simple revendication, c’est l’idéal achevé.
Une forme de solidarité à sa communauté, engagée politiquement et socialement, dont l’artiste ne se cache pas. C’est grâce au soutien de tous ses proches, mais aussi d’un groupe étendu d’admirateurs divers, qu’elle s’est découverte artiste-peintre. Et elle leur rend bien, elle-même très active dans le mouvement féministe, créant des affiches collées un peu partout dans Paris le 8 mars 2020 lors des grandes manifestations pour l’égalité. Mais elle est aussi passionnée par la cause LGBT, l’intégralité des bénéfices de sa collaboration avec Sarenza ayant étés reversés à l’association En avant toutes, engagée à la fois dans la lutte contre les inégalités liées au sexe, mais aussi à l’identité sexuelle ou de genre.
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