Avouez que vous êtes parfois nostalgiques du premier album de Foals et de ses riffs de guitares saccadés. Si le groupe anglais a un penchant presque métal maintenant, on se consolera toujours avec le nouvel album de Battles. A-t-il été nommé ainsi en référence au morceau de Slick Rick? Le documentaire “the Art of Repetition” n’y répond pas, mais explique sa fabrication et l’importance que les new-yorkais portent aux boucles électroniques dans leur musique. C’est même devenu l’outil central de leurs compositions, une manière de se donner un cadre pour mieux improviser, la définition même du math-rock finalement.
Celui-ci ne déroge pas à la règle, “La Di Da Di” est construit comme un long jam que l’on peut écouter d’une traite. Et si “Gloss Drop” faisait la part belle aux instruments exotiques, ici c’est l’électronique qui domine, élargissant encore plus le spectre d’expérimentation du trio, au risque de se perdre dans l’infinité des choix offerts. Pas sur cet album, conçu minutieusement, où chaque blip, chaque staccato a sa place dans le labyrinthe sonique. Parler d’évolution n’a pas de sens tellement leur musique est en roue libre, construite comme ils pensent: de manière tordue et totalement intelligente.
Battles – La Di Da Di (sortie sur Warp Records le 18 septembre):
Le documentaire “The Art of Repetition”: