Icône de la Pop Culture et partisan de l’Art accessible à tous, Keith Haring a suivi une trajectoire fulgurante dans le New-York des années 80. Actuellement, la chaîne Arte lui consacre un documentaire accessible en ligne gratuitement jusqu’au 25 novembre prochain.

Difficile de faire le choix parmi la multitude de programmes sur le site Arte.Tv. Entre un trip de 52 min sur la musique et son rapport à l’Espace (Cosmic Trip, la musique à la conquête de l’espace) et autres portraits d’artistes qui foisonnent sur la plateforme (Lene Marie ou le vrai visage de l’anorexie, Aretha Franklin – Soul Sister ) on trouve ce moyen format sur Keith Haring, artiste prolifique à l’univers détonant et transgressif.

Qui est Keith Haring ?
Keith Haring est un dessinateur et peintre (entre autre) américain né en Pennsylvanie le 4 mai 1958. Issue du milieu underground New-Yorkais, le jeune homme développe au cours des années 70 un style propre à lui-même, qui mêle personnages humains et animaux aux contours noirs nettement tracés, dans une fanfare de couleurs vives et psychédéliques. D’abord cantonné aux couloirs du métro New-Yorkais, son art gagne en popularité dans les années 80 et sera progressivement exposé à de nombreux endroits (galeries d’art, fresques murales, sculptures monumentales) à travers le monde. L’Artiste continuera à créer chaque jour avant de mourir du Sida à l’âge de 31 ans. Il laisse derrière lui un catalogue de plus de 10000 œuvres créées à travers divers médiums.

Son style ?
Comme dit précédemment, son style se démarque par un tracé net proche de l’univers de la BD (on pense à « la ligne claire » d’Hergé) teinté d’une myriade de couleurs renvoyant à une forme très « musicale ». L’ensemble tant vers un langage universel et s’inspire notamment des Géoglyphes de Nazca (de grandes figures tracées sur le sol visible depuis le ciel dans le sud du Pérou). L’oeuvre de l’artiste tant à rassembler un public de tout âge et tout origine, plus qu’à se complaire dans un cercle d’adeptes restreint. Toute sa vie, Keith multipliera les entreprises humanitaires en s’impliquant via ses oeuvres dans des causes tel que la lutte contre le racisme, l’apartheid, l’homophobie ou le nucléaire.

De quoi parle le documentaire ?
Le film se concentre sur son épopée New-Yorkaise et retranscrit l’ambiance d’une époque où le bouillonnement culturel accouche d’une nouvelle génération de créateurs toujours plus engagés et transgressifs. Une époque où l’Artiste embrasse chacun des supports d’expression à sa portée. Que ce soit sur les murs des villes ou dans les galeries, l’Art s’inscrit sur toutes les surfaces et va chercher son public là où on l’attend le moins (Keith a réalisé une fresque dans les toilettes d’un centre LGBT à Manhattan). Si l’ensemble peut paraître assez sommaire, le film permet de saisir ce moment particulier de l’histoire de l’Art où la culture alternative se mobilise à l’encontre du grand public.
