KAU (à prononcer cow à l’anglaise) est né de la rencontre entre André Beidlid (batterie), Matteo Genovese (basse) et Juan Janzen (piano).
Ardents défenseurs d’une musique universelle, les musiciens issus de pays différents (Italie Norvège et Allemagne) ont à cœur ce multiculturalisme au centre de leurs compositions. Leurs influences, qui se situent principalement en Europe (Echt, Toine Thys), mais aussi en Angleterre (Alfa Mise) et aux Etats-Unis (Makaya McCraven) les ont conduit à conjuguer leur base commune qui est le jazz, à des musiques dites modernes (telles que la musique électronique et le hip-hop) à la manière de Robert Glaspert.
Après avoir sorti leur premier album The Cycle Repeats fin 2023, le groupe continue d’écumer les scènes et les festivals estivaux.
Nous avons rencontré Juan, afin d’en apprendre un peu plus sur le groupe.
KAU est un trio instrumental, pourquoi avoir choisi de ne pas vous faire accompagner par un.e chanteur, chanteuse ?
On aime bien être accompagnés de chanteur.se.s mais on n’aime pas trop les accompagner. (rires)
Ça ne veut pas dire qu’on ne veut pas travailler avec de la voix. C’est une couleur super intime, personnelle et intéressante à utiliser. Pour nous, ça reste par contre un son, comme un sax ou un autre instrument. Sur nos derniers EP, on a plusieurs collaborations avec des rappeurs/chanteur.se.s, entre autres deux chansons avec JAY MNG (Time Chamber et Diva 2.0 (‘III’)) et une track avec Rebecca Driesmans (Daylight (‘II’)). Dans notre debut album on voulait vraiment un ‘deep dive’ dans le son instrumental du trio. Des fois, aucun mot ne peut décrire réellement le sentiment ressenti par l’écoute d’une musique instrumentale.
Votre premier album, The Cycles Repeats, est sorti en Septembre dernier. Pourriez vous me parler de l’équipe qui vous a accompagnés pour le réaliser ?
On ne veut – et peut – pas vraiment se séparer du jazz, mais plutôt le mastiquer et le rendre ‘digérable’ au public plus mainstream ou aux jeunes qui n’ont pas directement eu la facilité d’accéder à ce type de musique. On n’aime pas le fait que le jazz soit devenu une musique élitiste et on n’aime pas jouer devant un public assis par exemple. Personnellement, j’ai accédé au jazz à travers Robert Glasper, qui mélange principalement jazz et hip-hop.
Le titre est-il une référence directe à votre manière de composer ?
Oui, même bien plus que de composer, c’est la manière dans laquelle on interagit quand on joue live. On aime penser en cycles. Chaque répétition fait monter l’énergie de plus en plus haut.
Il y a aussi plein d’autres moyens d’interprétation du titre comme par exemple le cycle de la vie.
On vous a longtemps collé l’étiquette Jazz, a-t-il été difficile de vous en séparer ?
On ne veut – et peut – pas vraiment se séparer du jazz mais plutôt le mastiquer et le rendre ‘digérable’ au public plus mainstream ou aux jeunes qui n’ont pas directement eu la facilité d’accéder à ce type de musique. On n’aime pas le fait que le jazz soit devenu une musique élitiste et on n’aime pas jouer devant un public assis par exemple. Personnellement, j’ai accèdé au jazz à travers Robert Glasper, qui mélange principalement jazz et hip-hop
Votre musique reste intrinsèquement liée à l’impro, et donc au Live .. Est-il difficile de retranscrire cette énergie dans un album ?
Effectivement, KAU est avant tout une musique live et énergique. On aime jouer avec l’excitation du moment et donner un ‘slap’ au public. On aime prendre le spectateur par surprise mais cela n’est pas du tout évident quand il s’agit d’enregistrer sur bande. Notre dernier album a été complètement enregistré en live, nous jouions simultanément ensemble dans le studio. Nous avons juste ajouté quelques overdubs (couches) de synthés et de percussions mais il n’y a pas eu de vraie production à proprement parler. On sonne vraiment comme ça en live. On est d’accord que ce n’est pas de la musique facile à écouter que tu mets en fond sonore pendant une soirée.
Pourriez vous me parler de Hyde ?
La track Hyde est dédiée à la teuf. Au début de la chanson, il y a un enregistrement d’une soirée au Cinéma Nova à Bruxelles. On trouve cette atmosphère de fête très inspirante, les gens sont excités et il faut leur donner du bass et de la batterie qui tapent fort. De l’autre côté, les clubs sont souvent liés aux narcotiques, à l’alcool et c’est là que Mister Hyde entre dans le jeu. Mais en général on trouve qu’il y a beaucoup de bonnes choses dans cette “hype” qu’il faut chérir, notamment tout le côté social liée à la rencontre entre les gens.
Qui a réalisé la pochette de l’album ?
C’est un artiste multi-talent qui s’appelle François Custers (Graphka). Il a aussi un groupe qui s’appelle Guilt et qui est basé à Bruxelles.
The Cycles Repeats en un mot ?
Deep
Vous pouvez retrouver les informations à propos de KAU sur leur page Facebook et sur Bandcamp :