L’artiste norvégien Jan Hakon Erichsen vit et travaille à Oslo, où il a étudié à l’Académie nationale d’art. Il s’intéresse aux thèmes de la peur, la colère, et de la frustration, pour réaliser des vidéos fascinantes et complètement absurdes.
Après plusieurs années passées à chercher un moyen d’assouvir ses pulsions de destruction, le performeur trouve un médium plein de ressources : le ballon de baudruche.
“Vous ne devriez vraiment, vraiment, pas essayer ça à la maison”
Devenu une star sur les réseaux sociaux grâce à ses vidéos quotidiennes d’explosion de ballons bizarrement satisfaisantes (361k sur Instagram), Erischen passe à l’attaque d’autres objets de la vie de tous les jours, comme des spaghettis, des chips, ou des bananes. #oddlysatifying
L’artiste se met souvent dans des positions dangereuses, utilisant des objets tranchants (scies, couteaux, fourches, haches…) attachés à ses membres ou sa tête. Des constructions toujours plus élaborées, avec du bois, de l’aluminium, ou des objets de récupération, qui paraissent comme des instruments de tortures insolites sortis d’un imaginaire loufoque.
Jan réalise des sortes de tutos D.I.Y (“do it yourself”) de la destruction faite maison, mais met en garde les potentiels apprentis artistes dans sa biographie Instagram : “You should really, really, not try is at home”. Effectivement, si satisfaisant le travail de Hakon Erischen soit-il, on ne vous recommande pas de jouer avec des couronnes de couteaux de cuisine. Ses œuvres ont d’ailleurs values au norvégien quelques bleus et égratignures.
Jan Hakon Erichsen ou l’art de la destruction
Jan tient un “journal de la destruction” (Destruction’s diary) sur Youtube. Son projet a commencé il y un peu plus d’un an, quand l’artiste utilisa pour la première fois la destruction comme moyen de sortir de son ennui. “J’étais allongé dans mon studio et j’ai décidé de détruire quelque chose. Je l’ai filmé avec mon portable et partagé à des amis sur Instagram, tout est allé très vite ensuite”.
Son succès surprenant est lié à la satisfaction procurée par ses vidéos, mais aussi ses expériences ratées, qui apportent un certain côté humoristique à son œuvre. “Mes followers les plus fidèles comprennent que ce n’est pas juste pour rire, mais il n’est pas essentiel de comprendre mes références pour apprécier mon travail”.
Vous pouvez retrouver le travail de Jan Hakin Erichsen sur son site son Instagram, et sa chaîne Youtube
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