Grisha Kim s’est fait connaître sur Tiktok, en postant des vidéos accélérées de son travail. Sa minutie et la précision de ses dessins en font un artiste au talent incontestable.
Le public sait peu de choses sur Grisha Kim. Sur ses réseaux sociaux et en particulier Titok où il cumule pas moins de 460 000 abonnés, l’artiste reste discret. Il partage ses dessins et uniquement ses dessins, des œuvres graphiques dessinées à la main.
Un travail de minutie
Proche de la technique du croquis architectural, l’artiste utilise uniquement un stylo noir à pointe fine et du papier. La particularité du travail de Grisha kim réside dans sa capacité à réaliser des lignes aussi imparfaites que précises. Tous les petits détails, mis bout à bout peuvent former des œuvres parfois monumentales dans lesquelles le spectateur voudrait plonger. C’est notamment de cas de Choice, un puzzle presque sans fin de vitrine de boutique dont la précision et les détails donnent envie de s’y perdre. Les différentes textures qu’il apporte donnent un aspect assez réaliste à ses dessins.
Le parfait mélange entre architecture et nature.
Le travail de Grisha Kim est principalement orienté autour de l’architecture. Cependant, un autre élément vient parfois s’y greffer : la nature. Il combine ces deux sources d’inspiration dans une série sur les maisons abandonnées.
J’essaie de ressentir chaque maison que je dessine, parce qu’à la fin il ne restera rien d’elles, un dessin seulement.
Grisha Kim sur Foundation
Sur sa page Foundation, il explique : ” J’ai beaucoup voyagé dans les grandes et petites villes de la Russie. L’état des vieilles maisons délabrées m’a toujours semblé déprimant. Mais en même temps, je les trouvais pittoresques et créais des croquis. J’exprimais mes pensées dans ces œuvres. ” L’artiste commence alors à dessiner la beauté qu’il voit dans ses maisons abandonnées, dans lesquelles nature et architecture ont désormais fusionné. “ Les fissures et les éraflures laissées par le temps donnent encore plus de sens à l’architecture. “
Le dessin comme témoin du temps qui passe
L’artiste fait également une constatation : même lorsque que la nature a repris ses droits, l’architecture continue d’exister. ” En regardant cela, vous vous posez des questions sur le sens et l’aspect éphémère de la vie, j’essaie de ressentir chaque maison que je dessine, parce qu’à la fin il ne restera rien d’elles, un dessin seulement.”
Le temps qui passe, Grisha Kim le dessine aussi à travers les souvenirs de son enfance. En 2019, il réalise Apple Farm, une maison dessinée comme un labyrinthe, inspiré de celle de sa grand-mère, où il partait en vacances étant plus jeune. L’artiste y réveille de paisibles souvenirs d’été : ” Quand le temps du plaisir insouciant touche à sa fin et que l’âge adulte arrive, vous commencez à apprécier de tels moments.” Cette nostalgie, Grisha la transpose dans son dessin à travers les textures des murs et du toit, les feuillages et bien sûr les pommes qui ont marquées sa jeunesse.
Retrouver le travail de Grisha Kim sur sa page Instagram.
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