Depuis plus de vingt ans, Glennray Tutor dresse le portrait de l’Amérique rétro avec des yeux d’enfants.
Le peintre américain fait de son œuvre une ode aux petits moments du quotidien et à l’enfance. Il construit un univers hyperréaliste et chaleureux destiné aux grands nostalgiques, à travers son expérience de l’Amérique.
L’Amérique rêvée
La ville fantôme
Les paysages de Glennray Tutor ressemblent à des décors de cinéma. Des espaces typiques de l’Amérique profonde se démarquent, toujours dans une ambiance lumineuse. Que ce soit sous un grand soleil ou en pleine nuit, la lumière englobe ces lieux, vidés de présence humaine. Comme désertée, la ville peinte invite au divertissement. Qui n’a jamais rêvé d’avoir la ville à soi ? Immense terrain de jeu, l’espace urbain est celui d’une récréation tranquille. Ces paysages figés se donnent comme des fragments d’enfance, des souvenirs cristallisés de jours heureux, d’une ville magnifiée par le temps qui passe.
Une pop culture omniprésente
Né en 1950, Glennray Tutor évolue entre le Missouri et le Mississipi. Dans son travail, il recrée les moments du quotidien des âges les plus doux. Entre les jouets, comics et feux d’artifices, c’est toute la classe moyenne des trente glorieuses aux Etats-Unis qui transparait. La culture du comics, sans manquer de rappeler l’iconique œuvre de Roy Lichentenstein, intègre pleinement ces travaux au mouvement du pop art. L’artiste retranscrit alors l’esprit vintage, ultra coloré, d’une époque marquée par une consommation insouciante.
Ode à l’enfance
La madeleine de Proust
Symbole de toute une époque, les objets peints sont ceux de l’enfance. Peu importe les périodes, les bandes dessinées, les billes, les pétards et les petites voitures font partie de l’expérience de tous. Dans un cadre ensoleillé, l’artiste met à l’honneur ces morceaux oubliés d’après-midis paisibles. Ses toiles sont à la fois calmes et conviviales, appelant chacun à se remémorer les moments de grâce de l’âge tendre.
Des yeux d’enfants
L’âge tendre est bien le cœur de la réflexion de l’américain. Alors que d’autres, comme Kevin Peterson, représentent lesdits enfants, l’américain quant à lui nous fait vivre son art à travers le regard de ces petites personnes. Il s’est en effet fait connaître par ses natures mortes, qui n’en ont que le nom. Le jeu des lumières et des compositions en font des pièces pleinement vibrantes. Glennray Tutor canalise le regard curieux des enfants, capable de se fixer sur des détails et de les rendre magiques. Avec la fascination infantile, il construit des tableaux surprenants, alors même qu’ils représentent une expérience universelle. Et forcément, il tire sur une corde sensible. Comme chantait Alain Souchon, “Laissez-moi rêver que j’ai dix ans”.
Retrouvez le travail de Glennray Tutor sur son site et sur Instagram.