Le 9 février 2019 a ouvert dans la vallée de Coachella aux États-Unis la deuxième édition de Desert X. Il s’agit d’une biennale artistique présentant les installations in-situ de vingt artistes émergents de la scène internationale. Autrement dit, la biennale artistique la plus instagrammable de ces vingt dernières années. Petit aperçu.
Le concept donne envie : vous arrivez, cheveux au vent, en plein désert de Palm Springs à l’est de Los Angeles, dans la vallée de Coachella, et là (sic) installations et sculptures vous interpellent. L’initiative de cette biennale revient à un organisme de charité américain (l’équivalent de nos associations) de défense de l’environnement. Et là ça prend un autre tournant : les installations artistiques créées in-situ sont censées nous faire réfléchir sur notre rapport à la nature. On a un doute. Mais ça reste spectaculaire.
Le cube orange de Sterling Ruby
Parmi les installations les plus audacieuses on retrouve ce cube orange fluorescent intitulé SPECTER, de l’artiste américain Sterling Ruby. L’absence de perception tri-dimensionnelle de l’objet et sa couleur surréaliste donne l’impression d’un rectangle ajouté sur un logiciel de traitement d’image.
A point of view du français Ivan Argote
Parmi les artistes, Ivan Argote, jeune artiste d’origine Colombienne passé par les Beaux-Arts de Paris, est le seul français. Un escalier surélevé permet de s’imaginer surplomber la mer de Salton, étendue d’eau artificielle qui a été le plus grand lac de Californie au siècle dernier. Très cérébrale, la réflexion s’appuie sur les traces historiques du site.
L’arc-en-ciel de Pia Camil
Pia Camil, artiste mexicaine, a placé deux arches arc-en-ciel des deux côtés de la frontière américo-mexicaine : une à Rancho village et la seconde dans la vallée de Coachella. L’œuvre se réfère ainsi aux politiques d’immigration actuelles entre les deux pays.