Photographe montréalais polyvalent, Denis Wong est journaliste de formation. Après avoir travaillé pendant plus de 4 ans en tant que journaliste et réalisateur au sein des rédactions de Radio Canada et de La Presse, il se tourne en 2012 vers la photographie, ajoutant ainsi une corde à son arc. C’est avec minutie et simplicité que Denis Wong se fait reporter d’un quotidien qui nous parait encore plus réel à travers son objectif.
La photographie s’est imposée à lui de façon naturelle dans son parcours : « J’ai toujours aimé l’image. Je n’ai pas choisi la photographie en tant que telle, le choix s’est fait de manière organique », livre-t-il. Artiste autodidacte dans un premier temps, il a par la suite développé son expertise à l’aide d’une formation avancée au Collège Marsan.
Esthétiquement, ses photos nous font découvrir la manière dont la perspective vient façonner l’image avec un dosage subtil d’ombres et de lumières. À cela s’ajoute des touches de flou, çà et là, qui apportent de la profondeur. Ses clichés, bien que souvent en noir et blanc, sont toujours lumineux et nous révèlent la dynamique du moment.
Documenter la banalité
Denis Wong appréhende son travail de manière documentaire, une influence qui lui vient directement de son parcours journalistique. « Je réfléchis en terme de trame narrative, explique-t-il. Je souhaite proposer un parcours à la personne qui va regarder mes photos ». En effet, il ne dissocie pas complètement son rôle de photographe à celui d’observateur.
L’âme de la photo est une question centrale. Selon lui, il ne suffit pas de faire du beau pour faire du beau : « Le propos de la photo est aussi important que l’image en elle-même » indique le photographe. Il s’agit d’équilibre. L’équilibre est d’ailleurs l’un des fils conducteurs de ses différentes séries. Avec cela, l’émotion et l’authenticité.
Sa vision consiste en fait à témoigner de la réalité sans la maquiller. Transcender un moment, le rendre « visuellement intéressant » selon ses propres termes. Retranscrire l’âme de ces instants du quotidien. « Je souhaite montrer la beauté dans l’anodin. Montrer que dans la simplicité, il y a du beau » confie-t-il.
La plupart du temps, il ne fait pas de photos posées mais recherche sans cesse la captation de l’instant. Sa série Scènes de rue sud-américaines demeure très représentative de ce qu’il souhaite proposer en tant qu’artiste. On y redécouvre un quotidien qui parvient à capter nos sens et à nous transmettre un message. Cette série résume pour lui plus de 4 ans d’exploration photographique : « elle est simple et équilibrée. Les contrastes sont marqués. On y découvre l’humain mais aussi les formes et les textures » témoigne-t-il.
Denis Wong est présent en ce moment au festival Igloofest à titre de photographe officiel, « c’est ma deuxième saison avec le Festival et mis à part les doigts congelés, c’est vraiment du gros fun » nous annonce le photographe prolifique. En parallèle, il prépare un photoreportage et un article qu’on aura le plaisir de découvrir dans La Presse d’ici peu avec pour thème principal, la ville de Valparaiso au Chili.
Pour suivre le travail de Denis Wong : son site web | sa page facebook