Tout projet commence avec une idée, une passion, une envie… Certains nous amènent à coté de chez nous et d’autres à l’autre bout du monde. Qu’ils soient petits ou ambitieux, ces projets transpirent notre vision du monde. Aujourd’hui Beware vous propose de nous intéresser à une association qui compte bien rapprocher les continents par le biais du street-art.
« Street Art sans frontières » ou SASF pour les intimes, est une association créée fin 2014 et qui se veut être un mouvement artistique libre et international. Concrètement, l’échange interculturel est au centre de cette initiative. Le street-art joue ici le rôle medium entre les différentes communautés. Il est le prétexte à l’échange, à l’ouverture et à la création.
Mais pourquoi le street-art ? L’un des fondateurs de SASF, un jeune nantais animé par la soif de découverte et véritable couteau suisse professionnel, nous dévoile sa propre expérience de l’art urbain : « J’ai commencé à peindre dans la rue à l’adolescence après avoir rencontré par hasard des amis qui allaient faire des graffs. Je suis allé avec eux et j’ai mis le doigt dans l’engrenage. Si je me suis intéressé à l’époque à tout l’univers du street art, c’est surtout pour le sentiment de liberté, le côté anonyme et interdit. ».
Et il poursuit : « Clairement pour moi, ça a été une première porte ouverte sur l’art de manière plus générale. Aujourd’hui si je m’intéresse beaucoup à l’art contemporain, à la photographie, au graphisme ou à l’illustration, c’est grâce à cette première porte ouverte complètement par hasard. Et c’est en ce sens que l’association peut aussi être un premier pas pour de nombreuses personnes a travers le monde qui sont des artistes en devenir. ».
Ce projet ne se concentre pas sur les mêmes besoins que les associations humanitaires classiques. Pour SASF, l’éducation reste un pilier qui œuvre pour « le bien être et le bonheur de l’humanité, l’amélioration de la condition des hommes et le respect de l’être humain ». Sur le terrain (au Maroc et en Côte d’Ivoire pour l’instant), les projets se traduisent par tout d’abord des prises de contacts, puis des rencontres et des échanges autour de débat d’idées, s’en suit la création de formes géométriques colorées grâce au graff ou à la sérigraphie. « Nous avons choisi de lutter contre cette notion qui résume l’art à une donnée technique. Nous voulons que les habitants soient acteurs de la transformation de leur quartier plutôt que de les laisser uniquement spectateur. ».
Selon SASF, les projets débutent parfois avec un peu méfiance, réflexe humain naturel face à l’inconnu, mais l’enthousiasme des enfants fait tomber les barrières et l’art devient le langage universel du partage. Des femmes, des enfants, des hommes, des différences, de la peinture et beaucoup de couleur, tels sont les ingrédients avec lesquels SASF jongle pour réussir à partager sa bonne humeur communicative.
Autofinancé en partie par des membres de l’association, SASF cherche à l’heure actuelle des partenariats et des soutiens pour pouvoir mener à plus grande envergure leurs actions futures. À l’image de leur logo, Street-Art Sans Frontières est comme un origami, grâce à peu de chose comme une simple feuille blanche, on peut réaliser avec un peu de volonté, de beaux projets.
Un grand remerciement à l’association SASF d’avoir pris le temps de répondre à nos questions.
Crédit photo : SASF
Site web : CLIQUEZ ICI
1 commentaire
SOUMEYA MOHAMED
Le street art est l’une des plus belle experience dans mon pays !
je vous remercie STREET ART SANS FRONTIER