Son nom vous est très certainement inconnu. Il l’était pour moi aussi, avant de tomber sur ces dessins précurseurs de la conquête spatiale.
Précurseur car c’est bien en 1888 que tout commence, le 1er janvier pour être plus précis. Le jour de la naissance de l’artiste américain Chesley Bonestell.
Et si je m’attarde sur son cas aujourd’hui c’est que le bonhomme était un sacré visionnaire.
Sur le plan scolaire (comme si ça avait de l’importance), il s’est arrêté à trois ans d’architecture à l’université Columbia de New York. Ce qui ne l’a pas empêché de travailler sur des chantiers de renoms tels que le Chrysler Building du Plymouth Rock Memorial, le Supreme Court Building ou le Golden Gate de San Fransisco pour ne citer qu’eux.
Après quelques réalisations et l’effondrement du marché immobilier entrainé par la grande dépression, il part s’installer en Angleterre pour finalement revenir à la fin des années 30 à Hollywood – il y travaillera en tant que matte painter. C’est durant cette expérience cinématographique qu’il commence à combiner sa passion: l’astronomie, et son acquis hollywoodien, le matte painting.
Et c’est vraiment là, à cet instant précis, que ça devient intéressant. Car Chesley Bonestell, un simple dessinateur passionné par les astres, vient imaginer la conquête spatiale comme si il y participait. Il livre alors des dessins emprunts d’un réalisme scientifique saisissant et fait preuve d’une avance considérable sur les programmes spatiaux des années 40 – alors inexistants.
Ses vues d’artistes de Saturne et de ses Lunes (telles que titan) sont pour l’époque du jamais vu. Aujourd’hui encore, elles demeurent impressionnantes!
Avec la fin de la Seconde Guerre Mondiale vint la Guerre Froide durant laquelle sa série pour Collier servie de base pour la propagande du programme Spatiale Américain. C’est surement pour ça que le style des créations vous est si familier alors que le personnage vous sera totalement inconnu.