Andi Galdi Vinko, photographe d’origine hongroise, dédie la série “Homesickland” à son pays. Elle partage avec son public sa redécouverte d’une patrie qu’elle a longtemps délaissée.
Chasser le mal du pays
La Hongrie fait naître des sentiments contradictoires chez la photographe. Partagée entre mal du pays (homesick) et appartenance à sa patrie (homeland), elle se munit de son appareil photo en quête de souvenirs heureux. Ses photographies lui permettent de redorer l’image qu’elle avait de sa Hongrie natale, à laquelle elle finit par s’attacher.
Ses clichés ont un grain particulier, comme s’il s’agissait de vieilles photos d’une époque révolue, retrouvées au fond d’un tiroir. On décèle une certaine nostalgie dans la série “Homesickland” malgré qu’il s’agisse de photographies récentes. Andi Galdi Vinko essaie de saisir à la fois un passé dont elle n’a pas profité et un présent qu’elle veut apprendre à aimer.
Un hymne à la beauté des petites choses
Andi Galdi Vinko dit elle-même que pour réaliser cette série, elle s’est baladée à travers la Hongrie à la manière d’une touriste. Pourtant ses photographies sont différentes de celles que tout autre touriste pourrait faire. Grâce à son appareil, elle capture des détails qui pourraient aussi bien venir d’ici ou de là. C’est véritablement sa Hongrie à elle, ce qu’elle en retient, qu’elle immortalise dans “Homesickland”.
Elle s’engage dans une quête du poétique dans ces éléments précis et pourtant communs. Une statue crème emballée devant un arbre enneigé, un intérieur en travaux dont les murs rappellent la couleur d’une pyramide que l’on voit à l’arrière… Un esthétisme lié à la couleur ressort des photographies d’Andi. La Hongrie qu’elle offre dans “Homesickland” est comme un condensé de choses dont on découvre la beauté par hasard.
Des photographies du vivant
Andi Galdi Vinko photographie la Hongrie dans ses moindres petits détails sans rien oublier ; Nature et architecture, intérieur et extérieur, l’inanimé et le vivant. Les animaux qui vivent sur le territoire hongrois n’échappent pas à l’observation que la photographe fait de son pays.
La série “Homesickland” est teintée par la vitalité des animaux mais aussi par celles des Hongrois. Elle rentre plus encore dans l’intimité du pays en photographiant aussi bien des enfants que des personnes âgées, hommes comme femmes. Ces portraits d’anonymes aux couleurs chaudes, réconfortantes, achèvent la reconquête photographique de la Hongrie par Andi Galdi Vinko.
Peut-être a-t-elle réussi à finalement se faire une place parmi eux ?
Découvrez toute la série “Homesickland” ainsi que les autres travaux d’Andi Galdi Vinko sur son site internet.