Loin du tumulte de la vie parisienne, le photographe Rémy Soubanère immortalise une ville où le soleil semble ne jamais se lever.
A travers cette série baptisée Alphaville, en clin d’œil au film du même nom de Jean-Luc Godard, l’artiste nous invite dans un Paris méconnu, dystopique et empli d’imaginaire où le chronomètre s’arrête et la temporalité s’efface au profit d’une nuit aussi sereine qu’inquiétante.
« La photographie potentialise le réel »
Aux antipodes de l’image d’Épinal de Paris, Rémy Soubanère détourne son objectif des clichés et évolue dans une périphérie désertée.
Une rue pavée, des grands ensembles, un parc de jeux… Alphaville est une exploration de l’architecture urbaine, brute, à la fois réelle et étrange.
Primée par le magazine LensCulture en 2016 et en 2017, la série, comme un hommage, emprunte son nom au film Alphaville de Jean-Luc Godard (1965).
Dans cette dystopie, le réalisateur français montre une « ville-machine » où tout semble sous contrôle dans la répétition de l’espace urbain. Le photographe, par ses déambulations nocturnes, reprend ce concept en mettant en lumière la perte d’utilitarisme de cette ville et de ses fonctions prédéterminées.
La nuit envahit alors les infrastructures de béton, les places et les voies ferrées, laissant vivre l’incertain là où la vie semble s’être arrêtée.