Lorsqu’on parle d’Afrobeat, il est plus que probable qu’on en vienne à citer le nom de Tony Allen. Batteur nigérian de renom, puisqu’en plus d’être décrit par son maître musical, Fela Anikulapo-Kuti, comme le créateur du genre qui l’a rendu célèbre, Allen a travaillé au cours de sa loooongue carrière avec des musiciens tels que Damon Albarn, Flea, ou encore Paul Simonon, et la liste est encore longue.
Cependant aujourd’hui, si on parle bel et bien de Allen, on ne parlera pourtant pas d’Afrobeat. The Source, qui sortira en septembre 2017 chez Blue Note Records, sera un album de Jazz, qui m’amènent à penser qu’une carrière dans le monde des Jazz bands et des quartets et trios à contrebasse lui aurait tout autant réussi. Il disait d’ailleurs lui-même lors d’une interview en 2016 qu’une partie de l’ADN de l’Afrobeat vient du Jazz. Quoi de plus naturel, alors, qu’un retour aux sources.
Ici, la taille de la formation changera d’un morceau à l’autre, puisque pas moins de 11 musiciens (dont Damon Albarn et Jeff Mills) sont venus prêter leur talent à la légende de l’Afrobeat.
Truffé de références à d’autres artistes qui se dressent en haut des piliers du Jazz Hall of Fame, l’album montre la proximité des deux genres ici représentés, et que leur alliance n’a rien à envier aux grands albums de Miles Davis et autres Roy Hargrove. A 77 ans, et pour son 12ème album studio, Tony Allen réalise un rêve : créer son propre Jazz, et il semble être au meilleur de sa forme. Un premier aperçu juste ici :