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Instant nostalgie : The Rasmus veut représenter la Finlande à l’Eurovision

Image d'avatar de Shad De BaryShad De Bary - Le 21 janvier 2022

C’est l’heure de dépoussiérer son crayon khôl, le groupe compte faire revivre l’ère emo lors de la compétition internationale.

Photo du groupe The Rasmus sur le set du clip de "Jezebel". Silhouettes sombre sur fond jaune.

@therasmusofficial

Alors que Paramore et My Chemical Romance connaissent un succès fou sur Tiktok, la plateforme préférée de la génération Z (celle qui suit la génération Y, pas les amateurs d’un certain polémiste), la question devient légitime : est-ce que la tendance emo est redevenue cool ? En tout cas, le groupe finlandais parie dessus pour défendre sa place lors des sélections nationales.

2003, année torturée

Depuis le lycée, Lauri Ylönen, Eero Heinonen, Pauli Rantasalmi et Jarno Lahti forment le groupe “The Rasmus”. Lahti est rapidement remplacé par Janne Heiskanen, qui laissera plus tard sa place à  Aki Hakala. Et si beaucoup de groupes se forment très tôt, le mal-être adolescent devient pour longtemps la source d’inspiration des Finlandais.

Huit ans après la sortie de son premier EP, le groupe rencontre réellement un succès international avec “In the Shadows”. Et si son nom vous a peut-être échappé, son refrain ne s’oublie pas. On le retrouve en sixième position du top parade Français et Européen en 2003. Extrait de l’album “Dead Letters”, il permet au groupe d’obtenir un disque d’or en Allemagne, au Royaume-Unis et en Finlande, entre autre.

Et si les 2000 ne s’en rappellent probablement pas, pour toute la génération qui a lancé la mode des mitaines en résille, c’était bien l’âge d’or de la culture emo grand public. Le titre “The Middle” par Jimmy Eat World était sorti l’année précédente, l’incontournable album “American Idiot” signait un retour en fanfare pour Green Day, qui prenait alors la route aux côtés de Blink-182. Pour les amateurs de guitares saturées et de textes tourmentés, il faisait bon vivre (mais il ne fallait surtout pas le montrer).

Et si les nostalgiques avaient raison ?

En 2005, le groupe dévoilait “No Fear”, puis “Shot”, singles du plus discret “Hide From The Sun”. Le déclin se fait assez rapidement en France, et le groupe est oublié par le grand public. Les albums “Black Roses”, en 2008, et “The Rasmus”, en 2012, passent sous le radar, bien que fidèle à la patte qui a fait le succès du groupe. “Dark Matters”, sorti en 2017, passe, quant lui, complètement inaperçu alors même qu’il a de quoi ravir les fans de la première heure.

En 2012 également, les Finlandais participent à la sélection nationale qui détermine annuellement les représentants à l’Eurovision. Le succès n’est pas au rendez-vous, et le groupe s’incline face à la ballade de Pernilla Karlsson, qui ne séduira malheureusement pas le public du concours. Dix ans plus tard, le groupe entend bien prendre sa revanche avec “Jezebel”. Comme disait Céline Dion, grande gagnante de l’Eurovision en 1988, “on ne change pas”, et le titre réunis tous les ingrédients d’un hit des années 2000. Et ça fait du bien, même si (et surtout parce que) c’est définitivement kitsch.

Et le groupe a toutes ses chances. Rappelons que les gagnants de l’année dernière, les Italiens de Måneskin, avaient tout misé sur un titre aux accents de hard rock et des ensembles en cuir rouge. Et si le ridicule ne tue pas, il leur a même apporté une solide base de fans, ce qui n’est pas un résultat automatique pour les gagnants du concours. Il y a donc bien un public pour les sonorités que beaucoup pensaient disparues. Si dans quelques mois vous entendez passer du Tokio Hotel à la radio, on vous aura prévenus.

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