Nine - Le 13 juin 2017Flora Borsi, photographe originaire de Hongrie, manie son art à merveille. Elle joue avec ses logiciels de retouche afin de donner à ses images un effet surréaliste.
L’identité, les relations et les émotions sont les principaux thèmes abordés par l’artiste. Flora Borsi expérimente habilement les fantasmes sombres et les rêves atmosphériques. L’utilisation de métaphores est prépondérante dans son travail. Elle exprime grâce à elles la signification de penser, de ressentir, de rêver et d’expérimenter le monde urbain.
« La flore capte à la fois la force et la fragilité psychologique humaine »
C’est en 2016 que Flora Borsi se rend à Ellis Island, dans la baie supérieure de NY. L’île située près de la statue de la Liberté à l’embouchure de l’Hudson a servi entre 1892 et 1954 de station d’inspection des immigrants. Elle fut la porte d’entrée de plus de 12 millions d’immigrants aux États Unis. Environ 3500 personnes ont perdu la vie sur cette île, en attendant et en espérant une opportunité de vie nouvelle. Émue par cette histoire, la photographe décide de créer un projet nommé « The Forgotten Dream ».
La série de photos est une commémoration des mouvements de populations ayant existé dans le passé et met la lumière sur une situation mondiale actuelle. L’humanité vit la crise des migrants en Europe, les réformes sur l’immigration aux États-Unis, les guerres civiles et conflits provoquant les déplacements de populations en Afrique et au Proche Orient pour ne citer qu’eux.
Flora Borsi tente dans sa démarche de connecter le passé et le présent avec une visualisation artistique des immigrants dans l’espace contemporain. C’est un projet à la symbolique forte qui rend hommage aux rêves des migrants du siècle dernier qui aujourd’hui ne cessent d’exister.
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