Un palindrome est un mot que l’on peut lire dans les deux sens. Il en existe de très simples, comme kayak, et d’autres plus compliqués, comme le célèbre palindrome de 1247 mots composé par Georges Perec.
Yann Pineill, à qui l’on devait déjà The Beauty Of Mathematics, s’est intéressé au palindrome et plus précisément à la symétrie à l’occasion de son projet de fin d’études à l’ESAG-Penninghen. Son court-métrage Symmetry de 7min30 explore la symétrie sous toutes ses formes : composition, décors, couleurs… mais le plus intéressant se cache dans la deuxième moitié du film, où l’on réalise que le scénario, les actions, les mouvements, la bande sonore (musique et bruitages) ont été pensés dans le respect de la symétrie.
En effet, arrivé au milieu du film, celui-ci se rembobine ; la deuxième moitié est donc exactement la même que la première, mais en reverse, et miroitée horizontalement. Yann Pineill a tout mis en œuvre pour que cette deuxième moitié fasse office de suite à la première, et non pas de simple rembobinage : ainsi on a le sentiment de continuer l’intrigue, de redécouvrir certaines scènes, on perçoit autrement le jeu des acteurs grâce au montage inversé, et l’on apprécie la métamorphose de certains éléments uniquement grâce à leur symétrie (le réveil qui montrait 05:05 devient 20:20, par exemple).
Yann Pineill travaille actuellement au sein de Parachutes (lien), un studio parisien de production vidéo et graphisme.