Paul Hennebelle, jeune photographe de 25 ans, nous livre sa confession d’un enfant du siècle et nous réconcilie avec notre inlassable quête de soi.
Le lien entre sentiment d’appartenance et construction de l’identité est avéré, pourtant, dans un monde qui tourne toujours plus vite, il arrive souvent que nous perdions pied. Aujourd’hui, la question identitaire brûle toutes les lèvres et échauffent bien des esprits. Depuis le selfie jusqu’à l’extrémisme religieux, chacun se cherche, souvent en vain. Plutôt que de succomber à la perdition, Paul Hennebelle nous invite à transformer l’errance en promenade et à apprécier chaque étape du voyage. Sa philosophie : celle d’un “je” dynamique, en constante évolution ; une identité « narrative », inspiré de Paul Ricoeur, qui se fait et se défait au gré des récits et qui s’illustre à merveille sur papier glacé.
Constamment déraciné étant enfant, né à New York, élevé en France et établi désormais en Belgique, le jeune photographe utilise l’argentique et le film noir et blanc, exaltant une esthétique du grain et du contraste. Son audace : prendre son temps, en excipant d’une technique passéiste pour élaborer un discours actuel. Chaque épreuve fait office de memorandum, bribes de souvenirs collectés au hasard d’une rencontre, d’un lieu, d’un instant.
Dans le projet Transeo, ce sont avant tout ses récits personnels et sa propre quête d’identité que nous livre le photographe. Reliés dans un livre-photo, ces clichés, qu’ils soient portrait, paysage ou abstraction, expriment les tribulations d’un être en recherche de soi.
Aujourd’hui, ce thème cher à l’artiste est développé dans un nouveau projet, Goodbye Beirut, où la jeunesse libanaise, à la fois fière et désorientée, est mise à l’honneur.
Avec Paul Hennebelle, nous nous rappelons qu’il est bon de ne pas savoir, sans ne jamais cesser de chercher.
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