“La nostalgie est comme ce fantasme d’une génération que nous n’avons peut-être même pas vécue.“ Né en 1984 à San José, en Californie, Parker Day est l’image de ses œuvres : brillante et cinglée. Elle débute ses études supérieures dans une école d’art. Très vite déçu de cette expérience, elle quitte prématurément l’école. L’établissement lui donnant l’impression qu’ils ne voulaient pas nourrir “la petite âme bizarre“ qui se trouvait en elle. Elle passe, alors, plusieurs années à explorer différentes voies. Promoteur de boîte nuit, producteur, école de beauté, elle va s’essayer dans de nombreux domaines différents. C’est cette expérience qu’elle emmagasine au fil des ans qui va la pousser à revenir vers sa passion initiale.
Elle saisit chaque opportunité, tourne dans des évènements et en arrive, finalement, à se tourner vers les personnes les plus excentriques de son entourage. C’est à partir de ce moment que Parker Day commence à développer son style. Désireuse d’insuffler de l’émotion dans son travail, elle se tourne vers l’argentique. Selon elle, la pellicule permet de rendre ses œuvres plus authentiques et fidèles aux modèles. Le grain si particulier qu’apporte ce mode de photographie permet à l’artiste, basée à Los Angeles, de jongler entre le réel et le fantastique, l’absurde et le poétique.
L’émotion, la seule chose qui nous soit universelle entant qu’humains
Parker Day projette tout son cœur dans son travail. Elle ne se soucie pas de ce que les gens ont comme travail ou hobbie. La seule qui compte à ses yeux : révéler ce que nous avons au fond de notre être. Son travail est là pour nous toucher de façon viscérale. Inspiré par David LaChapelle, Parker Day accorde une place primordiale à la narration dans ses clichés. La narration insuffle un contexte qui nous permet de croire à l’univers proposé par la photographe. Elle l’enrichit, lui apporte un caractère unique et donne vie aux personnages. Le modèle est invité à repousser ses retranchements et à aller en dehors de lui-même.
Très animée, la photographe ne reste pas passive et vit en même temps que ses créations. Pour briser la gêne des modèles, elle n’hésite pas à faire elle-même la posture, à grimacer pour les aider à se libérer. De plus, les histoires servent aussi, en quelque sorte, de porte d’entrée vers un monde que l’on doit construire par nous-même. Parker Day aime bosser avec les gens qui ne sont pas attachés à leur personnalité. Cela lui permet de complètement construire le personnage qu’elle veut mettre en scène. Ainsi, ses œuvres sont une expérience à part entière. Le spectateur doit découvrir ce que la photographe a voulu partager pour en comprendre le message.
Découvrez le travail de Parker Day sur son site.