Telle une escapade estivale, nous suivons les mouvements d’une décapotable acidulée à travers la richesse des sentiers de Byron Bay. Immersion au sein d’une baie paradisiaque où les sonorités exaltantes de Tieduprightnow se fondent dans la douceur océanique.
À travers cette promenade solaire, nous découvrons une production instrumentale qui marque un retour notable tout comme le début des beaux jours. Dotés d’une ambition certaine, Louis Swain (claviers), Patrick Hetherington (claviers), Noah Hill (basse), Anatole Serret (percussions) et Jules Crommelin (guitare) déserteront les rivages australiens pour la créativité et la ferveur berlinoise.
“Nous avons enregistré Tieduprightnow dans un studio à Berlin, après 6 mois d’hiver allemand sans même un soupçon de soleil. Mais au cours de cette session arriva le printemps et les premiers rayons ont commencé à pointer à travers nos fenêtres. C’est un souvenir tangible, le soleil frappe la vieille table de mixage et plonge la pièce dans une lumière dorée.” Parcels.
La composition obsédante méritait cependant de sillonner les étendues aveuglantes de Byron Bay loin des hivers rudes de la capitale allemande. Dualité entre tradition et modernité, Parcels nous propose une mélodie riche et convaincante, une mélodie intemporelle qui pourrait servir de bande son originale d’un film des années 80.
Le refus des barrières mène ce groupe charismatique à un procédé de vagabondage et d’exploration musicale. Parcels brise la pellicule du temps pour nous proposer un héritage dépoussiéré. Les lettres de Tieduprightnow se dessinent lentement tout en ouvrant les portes sur un imaginaire ensoleillé.
Polaroid: Maria-Elena Fieguth