Le travail du jeune photographe bordelais Nicolas Gavino nous offre une nouvelle vision du corps et plus particulièrement du nu, un sujet vis-à-vis duquel il déploie un regard innovant. Il s’éloigne de l’érotisme ou de la pornographie, pour s’intéresser à des instants fugaces de l’amour. Ses clichés empruntent un cadre faussement raté, afin d’offrir cette touche de spontanéité et de naturalisme qui rend son approche du sujet rafraîchissante, à contre-courant de l’esthétique dominante. Avec son objectif, il est à même de capter la poésie brute qui découle des corps qui s’entremêlent, vêtus ou dénudés, à travers une série de situations anodines, qui renforcent le caractère presque surréaliste de son œuvre. Des situations tout autour de nous que nous ne savons plus apercevoir. Voilà que le corps humain n’est plus simplement un objet de désir, dans notre époque hypersexualisée. Nicolas Gavino lui rend sa véritable apparence et nous fait ressentir la beauté qui se cache dans les interstices de nos existences. Une archéologie des formes pures de l’amour corporelle.
Il creuse la profondeur des rapports humains, pour sculpter en noir et blanc, les effluves simples et idylliques, presque disparues, des amours au 21ème siècle. Ses dernières œuvres sont a retrouver dans “Nocturne”, un ouvrage disponible depuis le 23 mars sur son site personnel.
Le site de Nicolas Gavino