Jusqu’au 20 novembre, la Société des Arts technologiques de Montréal organise une nouvelle édition de projections immersives. Le programme rassemble cinq œuvres d’une quinzaine d’artistes.
Dans l’obscurité de la satosphère, les spectateurs sont couchés sur des gros boudins noirs mous et des poufs gigantesques. Ils attendent le début de cette nouvelle édition des projections immersives organisées par la Société des Arts technologiques de Montréal. Rapidement, le spectacle commence. De longs filaments blancs envahissement le plafond puis le dôme entier. La première œuvre est signée Yan Breuleux, diplômé notamment en art visuel et en design industriel. En collaboration avec Sam & Sam, il propose une exploration, sous forme métaphorique, de la notion d’émergence. Au sommet du dôme, les filaments forment désormais une sorte de trou noir qui s’approche dangereusement des spectateurs. L’effet 3D est saisissant et cette spirale blanche est hypnotisante. Les fils dansent en musique et ressemblent à de gros spaghettis.
Le spectacle dure quelques minutes avant d’enchaîner sur l’œuvre Minotaur, dont la musique est signée Kid Koala entre autre. Ce film immersif a été créé avec un outil d’animation stéréoscopique appelé Sandde, l’équivalent d’un morceau de papier et d’un crayon. Le spectateurs est emmené à travers un labyrinthe qui le conduit dans ce qui pourrait ressembler à des vaisseaux sanguins, attaqués par un virus dont des éclairs éblouissants jaillissent. Il faut parfois tourner la tête pour saisir toute l’histoire.
Le court métrage Chronophage, est une série de formes géométriques colorées, se mouvant au rythme de la musique. Une expérience psychédélique.
Les suivantes présentations sont tout autant réussies. Sean Caruso, réalisateur du court métrage Multiverse raconte: “Depuis quelques années je travaille sur les projets de mapping video et de scénographie. Le défi qui m’attire, c’est de complètement transformer l’environnent du spectateur avec de la lumière, des vidéos projetées, des leds, ou du “stage lighting” plus traditionnel. Pour moi le dôme est le plus puissant moyen d’immerger les gens et de les transporter dans des environnements inconcevables…”.
Entre la fascination, l’émerveillement et le questionnement, le visiteur ne sait plus où donner de la tête. Darkmater par exemple, signé Patrick Trudeau, inclut des systèmes de particules et des simulations de fluides, le tout avec comme motif l’espace négatif. Un monde en noir et blanc qui fait suite à celui très coloré d’Ex Nihilo, collectif spécialisé dans le mapping, la 3D et la vidéo immersive. « Notre approche se base sur la création d’un monde complet autour d’une idée souche », explique le collectif. Un beau spectacle de 45 minutes pour les novices et pour les amoureux des arts numériques. A ne pas manquer !
Photos: Sébastien Roy
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