Lescop : La nuit américaine

Monstre de la cold-wave et de la poésie, Lescop déchaîne son public à l’occasion de la tournée de son album éponyme, sorti en 2012.  Le clip « La nuit Américaine » apaise les plus impatients, le tout signé par Sylvie Verheyde, réalisatrice du film « Confession d’un enfant du siècle. »

L’univers pop synthétique de l’artiste s’anime un soir d’hiver, sous les néons encrassés d’un bar-dancing. La mélopée pénétrante de Lescop envoûte Sandra  « la petite poupée de la nuit américaine », grave et lascive. Texte sulfureux mais détaché, guitares et rythmiques clairement inspirées des eighties vont de pair avec ce tableau tantôt rose, tantôt noir, dressé comme un court-métrage.  On nous ballade entre la noirceur attendue de la part de Lescop et l’envolée romantique d’un clip mesuré mais audacieux.

Légèrement teintées de sensualité, les images font écho à l’ambiance d’un album débordant d’humanité et d’ivresse .

  « Le décor s’entortille et se traîne 

Dans le bleu sacré de la nuit américaine »

Jadis élevé au punk et leader de son ancien groupe Asyl, Mathieu Peudupin a mûrit une allure plus androgyne, une écriture infiniment plus élégante.

À écouter avec les yeux. (Et un gin, sans glace.)