Laura Junger et Edith Carron sont deux jeunes illustratrices, l’une vit à Paris, l’autre à Berlin. Elles ont exposé leur travail lors d’une exposition-duo à la SLOW Galerie en octobre dernier intitulée « Les oiseaux de nuit », où comment faire de nos aventures nocturnes des mélopées tour à tour solitaires, mélancoliques ou emplies de la frénésie de la fête.
Rencontre
Édith Carron est une illustratrice française qui habite depuis presque 10 ans à Berlin. Elle a étudié en France à l’école Estienne et aux arts décoratifs de Strasbourg et est diplômée de l’école des beaux art de Berlin. Elle s’inspire de ce qui l’entoure, et s’intéresse plus particulièrement à la représentation et la place des femmes dans la société. On retrouve ses illustrations dans de nombreux magazines internationaux, le New Yorker, SZ magazin, Télérama, Elle, magazine M le Monde, Vogue us, et elle travaille pour des marques comme le Chocolat des Français, et actuellement pour des marques corénnes et japonaises.
Laura Junger est née à Paris à la fin des années 80. Après avoir abandonné plusieurs carrières imaginaires : détective, danseuse étoile et ornithologiste, elle s’est lancée avec joie dans le dessin. Diplômée de l’ESAA Duperré à Paris et de l’école de La Cambre à Bruxelles, elle vit à Berlin depuis 8 ans avec un vélo doré et quelques cactus. Ses dessins illustrent des articles du Zeit, New York Times, SZ magazin, Télérama… elle vient de terminer son premier livre pour enfant. Elle collabore entre autre avec des magazines de mode, une marques de chocolat et de bijoux.
Laura Junger et Edith Caron, comment vous êtes vous connues ?
On s’est rencontré il y 8 ans à l’école d’art de Berlin. Mais en fait on s’est vraiment rencontrées il y a 3 ans, par hasard, la nuit dans un parc. Edith buvait du vin et mangeait du fromage avec une amie. Laura rentrait chez elle sur son vélo sans lumière. On a lancé en l’air le projet d’une expo.
Quel à été le point de départ de l’exposition « Les oiseaux de nuit » ?
Ça vient d’un désir commun de faire une pause dans le travail de commande et d’expérimenter avec de nouveaux médiums/techniques. On a commencé par apprendre la lithographie. Là on s’est fait les muscles en portant de grosses pierres. Et puis on a trouvé un atelier de céramique et là ça a été le coup de foudre. On y serait bien allé tous les jours.
On voulait un thème assez large pour pouvoir partir dans différentes directions. Après plusieurs heures de brainstorming, on est tombé d’accord sur les oiseaux de nuits.
De quoi vous êtes vous inspirées ?
De nos aventures nocturnes (même celle des rêves), de nos photos, de scènes de cinéma. Des mini histoires et instants entendus. Âpres on a essayé d’établir un dialogue entre nos dessins/peintures.
Qu’évoque pour vous l’univers de la nuit ?
Un champs de possible. Tout est plus flou, plus excitant, plus mystérieux et aussi plus angoissant. Quelque fois c’est comme un départ pour l’étranger, une possibilité d’être quelqu’un d’autre. On a essayé de représenter différentes facettes de la nuit. Mélancolique, joyeuse, solitaire ou pleine de rencontres.
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