Les miradors perdus de Robert Götzfried

Jamais je n’aurais pensé m’extasier autant devant des miradors, ni même m’intéresser un temps soit peu à ces structures si singulières soient-elles, et pourtant…

Dans sa série “Hochstände” (Poste d’observation), le photographe allemand Robert Götzfried nous emmène droit dans l’univers de la chasse à l’affût. Une pratique pour laquelle le chasseur – le bon, attend patiemment sa proie camouflé dans un trou ou perché en hauteur dans une de ces tours de bois.

Un contexte pour le moins particulier qui offre aux clichés une atmosphère unique. Le plus marquant n’est finalement pas le plus évident – l’observatoire en lui même n’a d’importance que grâce à l’environnement qui l’entoure. Lumière partielle, forêt sombre et légère brûme : la nature sublime une fois de plus la création de l’homme. Un tout dont résulte cette sensation étrange de suspens, d’attente et de calme, enveloppé dans une tension qu’on pourrait presque toucher du doigt, comme si nous allions percevoir à force de patience le coup de fusil fatidique.

Toute la série sur son portfolio