Au grand bonheur des férus de photographie, la Galerie Howard Greenberg et Harper Collins à New-York s’unissent pour exposer aux yeux du monde quelques rares clichés couleur de l’énigmatique photographe Vivian Maier.
L’histoire commence en 2007 par la liquidation d’un garde-meuble à Chicago puis d’une vente aux enchères. John Maloof, un agent immobilier soucieux de mettre en valeur un quartier de Chicago à travers des photographies d’époque, y acquiert une caisse d’environ 30 000 vieilles pellicules pour 400 dollars. Piètre connaisseur en matière photographique, il comprend pourtant qu’il s’agit là d’un trésor. Des années 50 jusqu’aux années 80, les clichés révèlent d’exceptionnelles scènes des rues de Chicago, de New-York mais aussi et de manière improbable d’un village du Champsaur des Alpes françaises.
Deux années de recherches intensives permettent à John Maloof de retrouver la photographe. Il y arrive exactement deux jours après l’annonce de son décès. Vivian Maier entre donc en 2009 dans le cercle privé de ceux qui n’ont eu qu’une gloire posthume.
Derrière ce feuilleton, beaucoup s’interrogent sur la vie et le caractère de cette femme qui n’a laissé derrière elle que très peu d’informations. Franco-américaine, nourrice passionnée d’art, éternelle célibataire, on disait que sa vie tenait dans quelques cartons. Le meilleur moyen d’essayer de la comprendre et de la connaître reste donc ses photographies. Décrite comme introvertie et secrète – elle-même apparemment se qualifiait de “femme mystérieuse” – ces clichés en couleurs confirment certains traits de sa personnalité tels que l’humour et la tendresse. Plus encore, ils affirment sa grand maîtrise de la machine photographique avec des nuances traitées à la perfection. Enfin, ils ne manquent pas de faire penser à d’autres géants de la photographie comme Elliott Erwitt ou Helen Levitt, la plaçant bien parmi les Grands.
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