Élodie Lascar est une jeune illustratrice au parcours atypique. Si ses illustrations vous rappellent quelque chose, ce n’est pas très étonnant ! Elle a déjà à son actif de très belles parutions dans des magazines comme Doolittle, Trois couleurs MK2, Influencia, Citrus ou encore Télérama ..
Découverte au Fanzine festival de 2015 avec la reprise des Métamorphoses d’Ovide, ses dessins sont baigné de soleil, de couleurs vives et de motifs. Il n’en fallait pas plus pour nous donner envie de lui poser quelques questions pour mieux connaitre son univers !
L’attente du Printemps, une image de circonstance
Bonjour Elodie! Qui es-tu ? Quel a été ton parcours jusqu’à aujourd’hui ?
Après mon bac et quelques mois en fac d’histoire de l’art, j’ai été serveuse assez longtemps puis je suis passée par une école préparatoire aux écoles d’art et j’ai raté mes concours. Je suis alors partie vendre des paréos à Hawaii et à Las Vegas accompagnée de mon carnet de croquis. Après un an, je suis rentrée repasser des concours. Les palmiers ont eu l’air de plaire car j’ai été acceptée aux Arts Décoratifs de Strasbourg. J’en suis sortie il y a 2 ans et j’ai emménagé à Marseille.
C’est quoi une journée type (et cool) de travail ?
Le mieux c’est de commencer par un croissant en terrasse. Ensuite je vais à mon atelier, une ancienne boucherie dans le centre de Marseille que je partage avec des graphistes, photographes, copains. Je skype mon binôme belge, Charlotte Pollet avec qui j’ai crée mon collectif, Combo éditions. Puis la journée commence, j’alterne entre des commandes et des projets personnels. Et je finis par boire une bière en bord de mer. Si je n’ai pas complètement foiré ou séché sur mon dessin c’est une journée cool.
Quelle place occupe le dessin dans ta vie ?
Depuis que j’ai un atelier, c’est tous les jours de 10h à 19h. Ce côté bureau m’aide beaucoup, mais du coup ça fait longtemps que je n’ai pas fait de croquis en extérieur, alors que c’était ma principale pratique il n’y a pas si longtemps. J’ai envie de m’y remettre.
Quels sont les outils que tu privilégies dans ta pratique ?
Ce qui produit de la couleur. Feutre, crayon, encre, pas encore peinture, ça me fait peur, et l’impression en risographie, grâce à la dernière acquisition de l’atelier.
Pour toi qu’est ce qui fait ta marque de fabrique, ton identité ?
Quand je jette un oeil à mon site je me rends bien compte qu’il n’y a quasi que des femmes avec des gros seins ou des grosses fesses, qu’elles ont chaud donc qu’elles vont à la mer, à la piscine. Et tout ça en couleur, beaucoup de couleurs.
Où puises tu ton inspiration au quotidien ?
Je lutte en permanence avec mon inspiration. Je me suis d’abord beaucoup inspiré de mes photos de famille puis de mes souvenirs d’enfance en Israël et à Paris. Aujourd’hui je me nourris également des paysages marseillais, et quand je bloque, les peintures et les gravures de Valloton, les piscine d’Hockney et les volcans de Ken Price ou un film d’Hitchcock .
Des artistes que tu affectionnes à nous conseiller ?
Les revue Volcan, Lagon, Belles Illustrations sont une mine de supers auteurs et de très beaux livres.
Si tu pouvais collaborer avec n’importe qui ou n’importe quel projet ce serait quoi ?
Faire une BD de genre avec Scorsese comme scénariste.
Tu te rappelles de ton premier dessin ? du dernier ? Et de celui que tu préfères ?
Le tout premier je ne sais pas, mais je me souviens d’avoir beaucoup recopié les souris de Cendrillon. Le dernier : une femme à la mer en riso. J’en suis pas encore satisfaite mais j’appréhende la technique et la machine. Celui que je préfère ? Je suis encore dure avec mes dessins, il n’y a souvent qu’une partie de l’image que j’aime vraiment bien. Mais peut être cette case, tiré des adaptations des Métamorphoses d’Ovide que nous avons édité avec Combo.
Tes projets à venir ?
Commencer une BD sur Dalida
Merci !
Et parce que les dessins d’Elodie Lascar ce ne sont pas que des femmes avec des gros seins ou des grosses fesses, voila un aperçu de son super travail :
Elodie Lascar est à retrouver sur :
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