L’invisible de Palm Springs enfin visible grâce à la caméra infrarouge de cette photographe australienne.
Kate Ballis est une jeune artiste australienne. Ancienne avocate, celle-ci a changé de vocation à la recherche du beau à travers le monde et c’est à Palm Springs qu’elle s’arrête.
Les paysages capturés dévoilent un univers surréaliste et terriblement flashy. Grâce à un filtre infrarouge, Kate Ballis voit la vie en rose et nous transporte dans un univers parallèle voguant entre rêve et réalité dans un paysage pourtant très familier. En effet, Palm Springs a déjà été le sujet de plusieurs photographes mais c’est sous un tout nouvel angle que l’artiste australienne l’aborde.
L’idée lui vient du spectacle de Richard Mosse « The Enclave », un court métrage filmé au Congo en utilisant un même filtre infrarouge, à la Biennale de Venise auquel elle assista en 2013.
Ce n’est pas la première fois que la photographe australienne manipule les couleurs dans ses clichés. Effectivement, avec sa précédente série « Glace Noir », Ballis peignait les glaciers patagoniens de noir et de bleu marine à l’aspect velouté donnant ainsi un résultat mystique et bien loin des couleurs chaudes de Palm Springs.
Avec « Infra Realism », dépaysement garanti pour le cerveau avec cette colorimétrie totalement chamboulée, Palm Springs véhicule un sentiment d’ailleurs. On se demanderait presque si il s’agit bien de la planète Terre… Ballis parvient, à force de manipulations habiles, à illustrer ce qui, selon elle, ferait penser à la Californie des années 1980 (en un poil plus coloré peut être…).
Kate Ballis n’a pas l’intention de s’arrêter à Palm Springs pour cette expérimentation, elle a déjà mis le désert d’Atacama, au Chili, sous infrarouge, qui sait ce qu’elle peut bien nous réserver pour la suite ? A suivre !
Retrouvez ses autres projets et clichés ici.