L’adolescence reste une inépuisable source d’inspiration, lorsque placée devant un objectif. Fin de l’enfance ou point de départ du monde adulte, elle ose se débarrasser de sa désinvolture et révéler une douceur sereine sous l’œil avisé de la photographe Hollie Fernando. Vingt-deux ans, basée dans le South London, des amis et rencontres rayonnants, c’est tout ce qu’il fallait à l’artiste pour faire parler les cœurs en un instant.
Passionnée de mode et de musique, son doigté précoce lui permet de s’essayer à la photographie de mode et de saisir des groupes-mythes (The Wombats, Pale Seas, Bipolar Sunshine, Bondax…).
Comme un songe qui se prolonge une fois les yeux ouverts, on croise tout à tour des muses aussi paisibles que puissantes, des garçons aux sourires magnétiques. L’intime est préservé, révélant surtout l’éternelle représentation d’une génération 3.0 dévorée tant par son narcissisme boulimique que par une individualité qu’elle voudrait criante, unique.
Ces jeunes là se ressemblent tous, par leurs attitudes et leurs moues standardisées : s’en détache pourtant le croquis d’une époque au sein où il n’est plus question de s’excuser d’être à peine majeur, où même vingt ans peut être symbole de maturité artistique, où même le spontané, malgré Facebook et Instagram, n’a pas fini de nous surprendre.
Le site de l’artiste, à découvrir ici
A regarder : bien calé sur un banc dans un parc, où au fond du bus, Dojo Rising dans les écouteurs, tiré du dernier album de Cloud Control, là