Grand com(p)te de la Techno allemande, Gregor Tresher écume les boîtes et festivals du monde entier pour déchaîner les foules au son d’une musique crue et agressive. Parmi les titres qui l’ont propulsé dans les hautes sphères du DJing, A Thousand Nights en 2007, et The Now People un an auparavant. Toute les deux étaient publiées sur Great Stuff Recordings, un label munichois. Sa patte : un côté progressif dans ses morceaux et un focus sur la mélodie, ce qui peut surprendre en Techno, où le même beat ultra violent sans le moindre synthé pendant 6 minutes pourrait faire le bonheur d’une foule d’incultes.
6 albums, un Boiler Room et de nombreuses collab’ plus tard, il donne naissance à GTO Recordings (Gregor Tresher Originals) et publie sur ce label un premier EP fin 2017 : Stellarius. Résolument techno, et clairement raccord avec ce que Tresher balance en live (cf. le Boiler Room), cet EP n’est pas anodin car il s’agit d’une nouvelle collaboration. A ses côtés, un ami, le DJ croate Petar Dundov, plus classique dans sa manière d’aborder le genre mais diablement efficace.
L’EP en lui-même est très bon : deux morceaux, ça n’est certes pas énorme mais le fil rouge est facilement perceptible, tout comme la patte des deux producteurs. Pas d’ambiguïté, c’est bel et bien de la Techno. Pourtant, elle est assez originale quand on prend le temps de l’écouter attentivement : les mélodies sont plus que bienvenues malgré leur côté inhabituel par exemple. Ces deux morceaux cachent quelques détails qu’on vous invite à aller découvrir.
Avec le soutien d’artistes comme Monika Kruse, Kölsch, Laurent Garnier ou encore H.O.S.H., le DJ allemand estime qu’il est temps de rafraîchir la Techno. Beaucoup de labels, beaucoup d’artistes, des genres variés, mais aussi un certain brouillard sur la Techno et son monde : “ouais ça fait boum boum c’est de la Techno quoi”. Tresher prend le parti de représenter sa patte et tout ce qui s’y raccorde, et nous fait part de sa conception du genre à travers GTO Recordings