Découvrez l’univers du photographe Gianluca Attoli, qui capture l’environnement altéré par l’homme avec un œil moderne pour des clichés puissants.
Un an plus tard
À quelques kilomètres au-dessus de Milan, dans le nord de l’Italie, se trouve la petite ville de Monza. C’est là que naît et grandit Gianluca Attoli, en 1984. Et si certaines carrières se dessinent tôt, ça n’est qu’au début de l’année 2019 que l’homme se met à la photographie, en parfait autodidacte. Et la magie opère, très vite. Avec un regard qui lui est propre, posé sur le décor de la ville qui l’entoure le photographe s’approprie l’art de la photographie et capte instinctivement ce qui saura impacter l’œil.
Si ses trois premières collections photographiques “The Green House“, “Foliage / Twelves” et “Sparks” étaient centrées sur la nature végétale (un regard posé sur les serres dans la nature et un autre sur les forêts et leur aspect onirique) l’italien possède bien un penchant assumé pour les paysages naturels altérés par la présence humaine. Ses clichés sont empreints d’une froideur industrielle réchauffée par la vie que l’on imagine derrière.
Un an après ses débuts seulement, le photographe à déjà un nom qu’il faut retenir et s’implante dans le panorama des artistes photo à suivre. En effet le voilà déjà récompensé à plusieurs reprises. Son palmarès : demi-finaliste du Head On Photo Festival 2020 en Australie, finaliste pour The Independent Photographer’s “Visual Storytelling” Awards et vainqueur du Life-Framer’s “Colors” Awards. La confirmation d’un talent caché qui a su se révéler rapidement, autrement dit l’éclosion d’un certain don. Aujourd’hui il s’expose à travers le monde de l’Italie à la Hongrie, de l’Angleterre aux États-Unis où sa présence se multiplie. Le milieu professionnel l’accueil à bras ouverts, sans doute pour sa justesse critique et poétique.
Séries en cours
Pour mieux entrer dans son univers, zoom sur ses trois projets en cours. Des séries fondées dans une réalité figée sans fioritures que l’imagination rend vivante.
Miscellaneous
Voilà une courte série qui pose regard sur l’individualité et la solitude pouvant être ressentie dans ce monde surpeuplé. Solitude des hommes mais aussi des objets et la nature, qui parfois se retrouve là, sans rien autour.
Suburban Base
Ce projet est lui même définit par l’artiste comme une exploration visuelle de sa banlieue locale qu’est Monza. L’objectif est “d’isoler et de mettre en évidence les sentiments de calme, d’isolement, de suspension et en même temps de beauté de dignité et de sérendipité inattendues“. Sa volonté est de garder les images aussi universellement accessibles que possible, en offrant une représentations des lieux qui pourraient être n’importe où dans la société occidentale, sans indice géographique. Par cette série Gianluca Attoli renoue avec un environnement familier pour l’appréhender d’un nouveau regard. C’est aussi pour lui une façon de rendre belles ces zones industrielles et banlieues, fabriquées par utilité, et d’en dégager une nouvelle inspiration qui laisse par à la créativité, alors que ça n’est pas leur postulat de base.
The dream is always the same
Cette série est considérée par son auteur comme un “spin-off” de son projet principal “Suburban Base”. Le point commun de cette série de clichés est la présence d’un élément atmosphérique fort. Brume, neige, brouillard permettent de prendre du recul sur l’objet photgraphié et d’y introduire une ambaince particulière. “Il y a une étrange et forte sensation de confort, de bonheur et de malaise lorque vous vous trouvez au milieu d’un nulle part brumeux, ou devant un ciel orageux effroyablement silencieux.” Conscient et subconscient se rencontrent face à ces images, tant pour l’artiste que pour les spectateurs.
Vous pouvez retrouver l’ensemble de son travail sur son site et sur Instagram