Full bloom arkid

“Full Bloom”, une addition d’expériences Pour l’EP d’ARKID de chez Souplex Records

Image d'avatar de ErwanErwan Manchec - Le 10 novembre 2021

ARKID nous délivre les expériences derrière la construction de cet EP créé dans un contexte très
inhabituel du fait d’une expatriation en pleine pandémie, mais aussi le sens caché derrière les choix
artistique de pochette et d’appellation des pistes.

Une échappatoire salvatrice

C’est sur un fond de changement de paysage, d’entourage et de rupture qu’ARKID compose son EP.
Mi-2020 il quitte la capitale française pour s’installer à Toronto, Canada et laisse derrière lui ses réseaux d’amis et de contacts qu’il a construit au fil des années, mais également son label Souplex Records, co-construit avec des amis, avec lesquels il s’est vu grandir en tant qu’artiste à travers de nombreuses releases mais surtout événements de plus en plus galvanisants (“Made in China” 1, 2, 3 pour ne citer qu’eux).

Avec des réglementation COVID encore plus restrictives qu’en France, les premiers mois d’intégration au Canada sont compliqués à cause de l’impossibilité de sortir de chez soi pour rencontrer de nouvelles têtes, dans une ville où il ne connaît personne. Afin de fuir la froideur des immenses buildings gris et des rues sans âmes de Toronto, il décide de s’exiler dans la ville de Québec, afin d’y trouver un minimum de chaleur dans une ville à taille humaine, chargée d’histoire, et avec une nature omniprésente.

C’est dans cette ville d’adoption inattendue qu’il se consacre à la production de l’EP “Full Bloom”, devenant ainsi sa seule occupation et donc son seul échappatoire à la solitude. Comme une lumière au loin dans l’obscurité, finir ces trois titres deviendra un objectif au même titre que survivre socialement au COVID.

ARKID

Six mois plus tard, il rentre à Toronto et découvre une ville bien plus rayonnante et accueillante que lors de sa première expérience. La vie sociale reprend forme, les rencontres lui deviennent possibles, et c’est sur une touche d’optimisme qu’il termine son EP. 

Cet album est donc la conclusion d’une période de vie : il illustre comment ARKID ressort grandi de ces épreuves, en tant que personne, mais aussi autant qu’artiste, d’où le titre “Full Bloom” (littéralement “Pleine Floraison”).

Le Canada, un pays sujet à l’inspiration

En plus de l’immensité de ses paysages et parcs nationaux encore sauvages et pour la plupart totalement préservés, le Canada possède d’autres importants avantages aidant à l’inspiration, très rarement légalement disponibles ailleurs sur le globe. L’évidente fleur médicinale dont nous parlons ici a également eu une place très importante pour la création de l’EP.

La culture de la fleur étant très développée dans le pays, un amateur peut très facilement sélectionner une souche en fonction du mood qu’il souhaite atteindre. C’est la raison pour laquelle chaque titre correspond à un nom de souche différente. Chacune d’entre elles a apporté une énergie et un état d’esprit qui a caractérisé la construction de chacune des productions. 

“Full Bloom”, une addition d’expériences Pour l'EP d'ARKID de chez Souplex Records 1
Pochette de l’album “Full Bloom”

Là encore, le choix du titre “Full Bloom” prend tout son sens, correspond à l’épanouissement total de la fleur. Les auditeurs les plus avertis pourront reconnaître un troisième clin d’œil à la fleur à la vue de la pochette.

Des inspirations de tout bord

Cet EP signe également le retour d’ARKID sur Souplex Records pour son premier EP solo, s’inspirant des grooves de la scène minimale roumaine, et des éléments planants de la deep house française. Il a été conçu autant pour le dancefloor que pour les puffing sessions.

Le voyage commence avec “Girl Scout Cookies”, caractérisé par ses pads flottants et un vocal hypnotique. Ce premier morceau ne se limite pas à un style en particulier. ARKID y exploite , outre les pads flottants, les basses arrondies et les build-ups de snare provenant de l’intelligent drum’n’bass, ainsi que les hats aiguisés, les patterns de claps et samples de voix de la trap d’Atlanta, le tout rassemblé sur un puissant rythme breakbeat comme base solide. L’ensemble forme une piste hypnotique et dynamique qui vous fait passer par différentes étapes, conçues pour transporter l’auditeur.

“Rio Bravo”, quant à elle, suit l’atmosphère installée grâce à son synthé mystique qui résonne tout au long la track, agrémentée de mélodies profondes et lointaines. On retrouve une inspiration bien plus minimale, par ses rythmes saccadés et de sa basse puissante et entraînante qui fera ronronner les sound systems. Les plus vifs reconnaîtront l’inspiration d’un film japonais culte.

Sur “Pink Death”, ARKID nous montre une facette plus sombre, avec un titre pensé pour réveiller le dancefloor. Le morceau se caractérise par un pattern de basse emprunté à la UK Bass, une mélodie entêtante et une rythmique chirurgicale provenant de la deep minimal roumaine.

Pour conclure l’EP, il était tout naturel d’inviter le talentueux @dust-yard, qui a partagé un bout de l’aventure de Souplex Records. Déjà présent sur des labels parmi les plus influents du genre (Berg Audio, Organic, Bondage Music…), il a eu son importance dans le développement des influences d’ARKID et de Souplex Records. Tout d’abord en tant que producteur, grâce à ses tracks aux grooves léchés et ses influences dub techno. Puis en tant que Dj, en venant mixer à certains des évènements phares de Souplex Records. 

Dust Yard


Vous retrouverez donc Dust Yard aux commandes du remix, livrant une puissante réinterprétation deep house du titre principal : “Girl Scout Cookies”.

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Erwan Manchec
Article écrit par :
Fondateur de Beware & Explorateur urbain depuis 2017 Ex photographe, actuellement CEO de Heave Studio

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