Après leur apparition au défilé Louis Vuitton le 6 octobre dernier, Extinction Rébellion continue de questionner l’impact écologique de l’industrie du textile.
Connue pour ses opérations coup de poing, l’association à l’acronyme XR est arrivée du Royaume-Uni pour s’installer en France en novembre 2018 critiquant, entre autres, les émissions de gaz à effet de serre dans le monde.
Extinction Rébellion, un mouvement écologique
L’action se voulait marquante, c’est donc pendant le défilé qui clôturait la fashion week que celle-ci a pris place, au milieu des invités venus contempler la collection de Virgil Abloh. Le designer vedette a été nommé directeur artistique en 2018 par LVMH, le même groupe visé par XR pour sa politique écologique.
Aux côtés des amis de la terre et de Youth for climate, ils ont décidé d’infiltrer le défilé, notamment en réactualisant la question des ouïghours, et en rendant visible l’impact du groupe LVMH dans le monde.
Le mouvement dont l’histoire a débuté peu après 2016, sur l’initiative du groupe écologiste Risingup ! est lancé publiquement en 2018, suite à des déclarations sur le Parliament Square, avec la participation de Greta Thunberg. Par des actions non-violentes et prônant la désobéissance civile, le mouvement se lance au défi de sensibiliser les consommateurs sur l’urgence écologique et l’impact des grands groupes sur notre planète.
Extinction Rébellion, avec ses 100 000 militants dans 70 pays, a donc un poids médiatique non-négligeable. Outre les questions de la pollution du marché de la mode, l’association s’attaque également à l’impact du capitalisme en général. Le 4 octobre dernier, elle avait déjà bloqué le centre de Zurich, la capitale financière de Suisse.
La biodiversité au centre de l’action
Après des actions de blocage dans Londres, leur vient l’idée d’effectuer la première “semaine internationale de la rébellion”. L’objectif est clair : élargir le mouvement en se rendant visible par des actions, notamment autour de l’extinction de certaines espèces animales due à la surconsommation (en 2021, on estimait 2400 espèces menacées en France).
En 2021, le groupe français LVMH s’était de son côté entendu sur un partenariat “Act for biodiversity” avec l’Unesco, pour réduire son impact sur les écosystèmes et la biodiversité. Le groupe se lançait alors dans une nouvelle démarche, tout en polissant son image au moment même où les mouvements écologiques partout dans le monde se faisaient de plus en plus nombreux.
“En tant que leader mondial du luxe, LVMH a entrepris de faire de la protection de la biodiversité une priorité absolue et d’être un acteur exemplaire, audacieux, créatif et exigeant du changement pour construire un avenir plus durable”
Antoine Arnault, Image et Environnement LVMH
Néanmoins, cela ne contente manifestement pas les mouvements militants. Jugés tardifs et insuffisants, les engagements des grands groupes ne semblent pas protéger l’industrie de la mode d’irruptions surprises pour les rappeler à l’ordre.
Pour en connaître plus sur le mouvement Extinction Rébellion n’hésitez pas à consulter leur page !