Depuis leur début en 2009, le projet Owiny Sigoma Band n’a cessé d’évoluer. Rappelons le, ce projet rassemble des artistes de Nyanza (région de l’ouest du Kenya) : Nyatiti Joseph Nyamungu et Lou Charles Owoko et des musiciens londoniens tels que le percussionniste Tom Skinner, Jesse Hackett au chant et au piano et enfin Louis Hackett à la basse. C’est dans cette exploration culturelle, que va se dessiner un afro-electro-beat. Des rythmes traditionnels kenyans mixés à la sauce pop et électronique britannique.
Nyanza, nom de la province qui a vu naitre la musique Luo, est le nom du troisième opus d’Owiny Sigoma Band. C’est sous la forme de documentaire retraçant le travail, les péripéties et les inspirations de ce groupe que l’on découvre le nouvel album « Nyanza », sous fond de paysages colorés et ensoleillés. Ce n’est pas les tumultes de la vie citadine qui est donné à voir mais la vie dansante et familière du village kényan d’où sont natifs Joseph et Charles.
Dans leur album« Nyanza », le groupe retrace les émotions ressenties et les expériences vécues lors de leur premier concert dans ce village qui leur est cher.
Tom Skinner, le batteur, se souvient : “Ça a duré des heures et des heures. Il y avait de la musique très forte et beaucoup de Changaa. Aussi appelé “Tue-moi vite”, le changaa est un alcool fait maison qui, selon la légende, contient du kérosène et de l’acide de batterie. C’était l’une des nuits les plus dingues que j’ai vécu. J’étais au milieu de nulle-part, dans l’arrière-pays kenyan, sous les étoiles… je ne crois pas m’être jamais senti aussi loin de ma vie normale.”
Ce troisième opus de l’Owiny Sigoma Band est sorti chez Brownswood. Le label londonien du dj-globe trotteur, producteur de disque, programmateur radio sur la BBC, j’ai nommé : Gilles Peterson