Bowie Wong présentait une partie de sa collection haute couture lors de la Fashion Week à Paris.
La sirène est à l’honneur, Bobo est allé la pêcher au fin fond des océans pour la faire défiler sur Terre. Qu’elle arbore un voile aquatique, une cape diaphane ou des écailles nacrées sa silhouette est allongée à l’extrême comme si elle tentait désormais de toucher le ciel. Une jolie façon de permettre à cet hybride onirique de sortir de son bain pour enfin parader dans les étoiles. Elle se fond alors dans ce paysage céleste recouverte d’éclats galactiques scintillants. Elle ne sort pas de l’eau indemne puisqu’un amas de grelots vient se greffer au tissus, rappelant un étrange parasite aquatique. Ils reproduisent également le chant qui a créé la perte de tant de marins, pour pallier à l’absence de sa voie. Tout le monde sait qu’on ne peut pas tout avoir alors on trouve des solutions.
Bowie nous offre pour cette collection le body que l’on convoite tant en ce moment. Ici pas besoin de pantalon, le bout de tissus recouvert de perles est assez prégnant pour se suffire à lui même. Cet habit de lumière vient faire de l’ombre aux nymphes du Crazy horse. Évoquant les maillots une pièce, c’est une tenue parfaite pour une sirène à jambes qui souhaiterait retourner faire trempette. Une longue robe blanche ornée de plumes, nous laisse penser que l’ascension s’achève au milieu des anges.
Une montée vertigineuse qui donne un aperçu sur l’ambition du couturier australien.
Il est temps de relire vingt mille lieues sous les mers en écoutant coquillages et crustacés, si par chance vous trouvez un coin de plage abandonnée.