RY X arrive déjà en terrain conquis. Depuis son premiers opus, Dawn, qui nous avait rendu l’ouïe et le sens du toucher, sa discographie trônait sur notre pompe à chaleur.
Et puis…l’automne à peine entamé, voici qu’arrive enfin la merveille qu’on attendait plus, Bad Love.
Ry Cuming trône au cœur d’une nature sombre, langoureuse, gorgée de cette saveur sucrée qui s’insinue, goutte à goutte, sur l’épiderme échaudé de l’auditeur. Un clip tourné au Mexique, réalisé par Irrum (on lui doit notamment des œuvres vidéos pour Farao), composé de différents tableaux, comme une ode à la sensualité de l’œuvre tardive de Gauguin, un retour au tangible onirique le plus tendre.
La peinture s’éveille soudain et se meut sous la direction d’une mélodie murmurée, à fleur d’âme. La moiteur nous gagne, on ôte quelques vêtements, et on se souvient, avec étonnement, combien le contact de cette voix délivrée de tout artifice nous avait manqué.
RY X – Bad Love (Infectious Music / BMG Music)
Photo@RY X