Depuis quelques d’années, un nouveau phénomène musical commence à émerger des profondeurs de la capitale portugaise, imbibé des sonorités de la communauté angolaise domiciliant dans les quartiers populaires. Portant le doux nom de Batida, ce mouvement condense les énergies du kuduro et du tarraxinha, s’harmonisant avec les tonalités de la bass music, de la house, de la drum’n’bass et du grime. Un mix sauvage dont l’appellation, sans réelle traduction, se rapproche d’une expression désignant les battements du cœur lors d’un choc violent ! Venue du ghetto, la batida a déjà contaminé les clubs de Lisbonne, via le label Principe Discos, étendard du mouvement qui rassemble cette nouvelle génération de producteurs.
Des artistes comme l’excellent Dj Marfox s’exportent en France, pour des soirées à Lyon ou à Paris. On croise aujourd’hui Nidia Minaj au Berghain et Dj Nigga Fox en Pologne, etc. Mais le travail de ces pionniers s’accompagnent d’une recherche visuel qui n’est l’objet que d’un seul homme ; Márcio Matos. Auteur d’absolument tous les artworks des projets de Principe Discos, l’artiste les aborde dans un style en noir et blanc très épuré, en personnifiant selon ses émotions lors de l’écoute et selon les liens qu’il entretient avec eux, chacune des créations. Tous les exemplaires sont réalisés de sa main, dans un artisanat en lien avec cette indépendance revendiquée du label, qui va jusqu’à organiser ses propres soirées sur Lisbonne. Connaissant les artistes personnellement, il aborde chaque visuel selon la personnalité de l’artiste, en essayant de se “connecteur avec eux”. Un rapport à l’intime qui sculpte chaque disque.
Avant de se quitter, voilà un petit bonus, une des Boiler Room de Lisbonne dans laquelle Dj Marfox dévoile l’étendu de sa palette sonore avec folie !
Retrouver l’actualité du label sur leur blog : https://principediscos.wordpress.com/